Nos coureurs nous donnent de leurs nouvelles.

Frédéric Belleville, 5 km

Monsieur gadget


Les gens qui m'entourent ont la fâcheuse manie de me demander : «c'est quoi ta recette?» Ils s'ouvrent un Pepsi et attendent ma réponse.

Un petit bonheur lié à la course à pied

Je me sens tellement bien après ! Ça fait désormais partie de ma routine, un moment pour moi, c'est devenu nécessaire pour moi de faire de l'activité. Durant les jours de congé, le bien-être lié à la course me manque, même si je suis content de donner une pause à mes jambes.

Un bobo à signaler

Je dois faire attention à mon genou, puisque je traîne une vieille blessure et que je suis pesant. Depuis que je fais du vélo stationnaire - deux fois par semaine -, ça va beaucoup mieux. Ce n'est pas ma tasse de thé, mais la formule fonctionne.

L'entraînement, ça va?

Je cours maintenant 8 km à l'entraînement. Je ne suis pas vraiment pas vite, mais ma condition physique s'améliore énormément. Ma fréquence au repos a diminué. Je suis en meilleure forme, je me sens mieux, je dors mieux et je continue à perdre du poids. Les nutritionnistes me surveillent de près pour ne pas que je ne maigrisse trop vite et que je perde de la masse musculaire.

Trucs alimentaires adoptés

Je bois durant l'entraînement. Après 40 minutes de course, je sens la différence. Je bois un mélange de jus d'orange, d'eau et de sel. Je cours tard le soir, alors j'ai commencé à prendre des collations avant l'entraînement, comme une barre granola, un fruit ou des biscuits Preventia.

Sous les feux de la rampe

Depuis le début de l'expérience, j'ai participé à deux émissions de radio, ça fait drôle. J'aime l'expérience, on me reconnaît. Les gens qui m'entourent ont toutefois la fâcheuse manie de me demander : «c'est quoi ta recette ?». Ils s'ouvrent un Pepsi et attendent ma réponse. Il n'y a pas de recette miracle, il faut bien manger et bouger.

Comment te sens-tu à deux mois du marathon de Montréal ?

Je suis anxieux par rapport à ma vitesse. Je vais probablement être dans le «back of the pack», mais ce sera déjà une victoire d'être de la course. La prochaine phase d'entraînement risque d'être plus intense et je crains de me blesser en poussant trop. Je vis un peu d'incertitude face à l'inconnu, ce sera ma première course. Mais je pense que j'aurai la piqûre !

Monsieur gadget

Une semaine sur deux, quand je n'ai pas la garde de ma fille, je cours dehors. J'ai maintenant le gadget ultime : une montage GPS. C'est génial : en un coup d'oeil, je sais quelle est la distance parcourue, ma vitesse et ma fréquence cardiaque. Ça ajoute un petit plaisir à la course, je suis monsieur gadget !

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Nathalie Trudeau, 21,1 km

Toujours plus rapide


Lors de ma dernière course (10km), j'ai fait un chrono de 48 minutes. J'ai été la 3e femme à franchir le fil d'arrivée! Pendant quatre nuits, je n'ai pas pu dormir, j'étais sur un gros «high».

Un petit bonheur lié à la course à pied

Lors d'une épreuve de 10 km à Saint-Jean-sur-Richelieu, il y a deux semaines, j'ai été la troisième femme à franchir le fil d'arrivée. J'ai fait un chrono de 48 minutes, soit 13,4 km/h! Pendant quatre nuits, je n'ai pas pu dormir, j'étais sur un gros «high». Je me suis bien sentie dans la course, j'avais de l'énergie. Je me fais reconnaître, les gens me disent bonjour, ça fait chaud au coeur.

Un bobo à signaler?

Aucun.

L'entraînement, ça va?

Le dernier mois d'entraînement a été plus ardu que le premier. Le mardi, je fais des intervalles pendant 1h50! J'arrive tout de même à bien supporter et je vois une nette amélioration de mes temps et de mon cardio. Quand je pousse au maximum, ma fréquence cardiaque oscille autour de 175. Avant, je tapais le 200. Je n'en reviens pas qu'en si peu de temps l'entraînement ait eu autant d'influence sur ma condition physique.

Courir à la chaleur

J'ai toujours bien supporté la chaleur - assez pour aller dans le sud en été! -, mais ma piscine ne me mouille pas plus que je le suis quand je termine ma course! Pour éviter les chauds rayons du soleil, je cours tôt le matin les week-ends.

Trucs alimentaires adoptés

Je ne cours plus sans mon Gatorade! Je fais moi-même le mélange que j'ajuste selon la température et l'humidité. Je traîne aussi de l'eau, parce que le Gatorade, c'est sucré. J'ai une ceinture à quatre bouteilles dont je ne peux plus me passer. Quand j'ai un long entraînement, je mets deux biscuits Newton aux figues dans la pochette. Ça m'évite d'être vidée après l'entraînement.

Conciliation entraînement-travail-famille

Ça va mieux depuis que l'école est finie. Je devais faire étudier le vocabulaire et les multiplications à mes enfants en courant ! Il y en a toujours un qui me suit. Un peu souvent pour le plus grand.

Comment te sens-tu à deux mois du marathon de Montréal?

J'ai hâte de courir, mais j'ai encore l'inquiétude de pouvoir courir à un bon rythme pendant 21,1 km. Quand je me donne à fond au 10 km, j'ai toujours une petite voix qui me dit à un moment ou à un autre: «ok, arrête et marche un peu». Cette voix se fait de plus en plus petite. C'est bon signe, je suis très encouragée.

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Photo: Bernard Brault, La Presse

Nathalie Trudeau

Olivier Brière, 42,2 km

Puissant et confiant


J'ai couru près de 30 km sans me sentir fatigué. Chaque fois que je cours, je gagne de la puissance et de la confiance. Au niveau des jambes, je me sens plus fort et endurant.

Un petit bonheur lié à la course à pied

L'autre jour, j'ai couru près de 30 km, ça a vraiment super bien été. Je courais et je ne sentais aucune fatigue. Tous les conseils qu'on m'a donnés paient et j'étais confiant en moi et en mes capacités.

L'entraînement, ça va?

Chaque fois que je cours, je gagne de la puissance et de la confiance. Au niveau des jambes, je me sens plus fort et endurant. Je réalise maintenant que je peux courir un marathon. Mieux encore, je me rends compte qu'il peut être possible de me qualifier pour Boston. C'était un rêve, maintenant c'est un objectif. Une discussion avec un cousin coureur de fond m'a vraiment encouragé.

Un bobo à signaler

Aucun. Après un malaise inexplicable dans le haut du dos il y a un mois, j'ai arrêté de courir pendant quatre jours. J'ai pris des antidouleurs et ça a passé.

Trucs alimentaires adoptés

Quand je cours longtemps, j'essaie plusieurs sortes de gels énergétiques afin de trouver celui qui me conviendra. Ça m'aide beaucoup de boire en courant. Je ne pensais pas que ça me donnerait autant d'énergie. C'est devenu un incontournable. L'autre jour, je suis parti et j'avais oublié ma ceinture, j'ai presque paniqué. J'ai fait demi-tour.

La motivation

Depuis la fin de la session, je suis en stage du lundi au vendredi. J'arrive mieux à trouver le temps de m'entraîner. J'ai laissé mon emploi étudiant pour me consacrer à l'entraînement.

Courir à la chaleur?

J'en arrache parfois à cause de la chaleur, mais je bois plus régulièrement.

Éviter les accidents

Plus je cours, plus je trouve les automobilistes dangereux. À chaque sortie, j'évite un ou deux accidents. Je suis prudent, mais on dirait que les automobilistes sont distraits et ne remarquent pas les coureurs et ce, même dans les quartiers résidentiels. C'est un peu tannant.

 

Photo: André Pichette, La Presse

Olivier Brière

Sophie Dufault, 10 km

En pleine forme


Quand je suis revenue de courir le matin, l'autre matin, ma fille m'attendait. Elle voulait venir avec moi. Le bonheur!

Un petit bonheur lié à la course à pied

Quand je suis revenue de courir, un matin, ma fille m'attendait. Elle voulait venir avec moi. Le bonheur! Elle était prête: elle avait mis ses leggings et ses souliers de course. On a couru un kilomètre ensemble. Elle veut s'entraîner pour le petit marathon. Mon but est atteint. Au-delà d'être en forme, c'est le message envoyé à mes enfants qui m'importe. Ils voient leur mère bouger et ils ont le goût d'en faire autant.

Un bobo à signaler?

Aucun! J'avais un peu de douleur durant le premier mois, mais elle est presque disparue. Mon corps a pris le rythme.

L'entraînement, ça va?

Ça va super bien, je me sens en forme, je trippe. J'ai vraiment l'impression d'avoir un long souffle, ce que je n'avais pas avant. En travaillant les fondements, j'ai beaucoup amélioré ma capacité d'oxygénation. Mes pulsations au repos ont aussi diminué. Je dors bien. Je suis dans une phase stable, un plateau. Ça roule. Je travaille surtout en intensité. Mes distances ont diminué, je cours environ 50 à 60 minutes. La motivation? Ça va numéro un. Il fait beau, le «rush» de fin d'année scolaire est terminé.

Trucs alimentaires adoptés

J'allais toujours courir à jeun. Maintenant, je prends deux portions de glucides avant de courir. Jamais l'estomac vide. Comme mes dépenses énergétiques augmentent, je dois aussi consommer davantage de protéines. Sinon, j'ai tellement faim ! Je traîne toujours ma bouteille d'eau. Une fois, j'ai oublié ma bouteille et je l'ai regretté, mon corps est maintenant habitué à être hydraté régulièrement.

Prochain défi: les vacances

Je vais courir en terrain inconnu pendant les vacances au Portugal. Sur le bord de l'eau, ça ira, mais en ville à Lisbonne, je devrai trouver un trajet qui me convienne... sans me perdre. Courent-ils là-bas? Me regardera-t-on de travers? Il fera chaud, ça ne me dérange pas trop, mais le prochain bloc d'entraînement, qui commence sous peu, risque d'être plus intense.

Comment te sens-tu à deux mois du marathon de Montréal?

J'ai hâte à la course, mais je savoure le moment présent. Je vais avoir goûté à trop de bienfaits et bénéfices pour tout laisser tomber après. Je veux garder la forme et m'entraîner à l'année longue.

 

Photo: David Boily, La Presse

Sophie Dufault