Les enfants dont les parents souffrent d'obésité semblent présenter un risque accru de problèmes de développement, selon des chercheurs des Instituts nationaux de la santé des États-Unis.

Les enfants dont la mère était obèse étaient plus susceptibles d'échouer lors de tests de motricité fine, soit la capacité à contrôler de petits muscles comme ceux des doigts et des mains.

Les enfants dont le père était obèse étaient plus susceptibles d'échouer lors de tests mesurant les aptitudes sociales, tandis que les enfants dont les deux parents étaient obèses étaient plus susceptibles d'échouer lors de tests de résolution de problèmes.

L'auteure de l'étude, la docteure Edwina Young, a déclaré que cette recherche est la première à démontrer que le poids du père, et non seulement celui de la mère, a un impact sur le développement de l'enfant.

Les enfants ont été testés une première fois à l'âge de quatre mois, puis six fois avant l'âge de trois ans.

Comparativement aux enfants nés d'une mère de poids normal, les enfants de mères obèses augmentaient de près de 70 pour cent leur risque d'échouer au test de motricité fine. Les enfants de pères obèses étaient 75 pour cent plus susceptibles de rater le test d'aptitude sociale. Et les enfants dont les deux parents étaient obèses étaient trois fois plus à risque d'échouer lors du test de résolution de problème à l'âge de trois ans.

Le lien entre l'obésité et les problèmes de développement demeure nébuleux, mais des études menées sur des animaux portent à croire que l'obésité stimule possiblement l'inflammation, ce qui pourrait nuire au développement du cerveau du foetus. L'impact de l'obésité paternelle est moins bien compris, mais le surplus de poids pourrait avoir une influence sur l'expression des gènes dans le sperme.

Les conclusions de cette étude sont publiées par le journal médical «Pediatrics».