Le Conference Board estime que l'industrie canadienne des boissons devra en faire beaucoup plus pour atteindre ses objectifs de réduction de l'apport calorique quotidien provenant des « boissons rafraîchissantes ».

L'organisme de recherche rappelle que de 2004 à 2014, l'apport calorique quotidien provenant des « boissons rafraîchissantes » a déjà chuté de 20 % par personne, en grande partie grâce aux boissons à basses calories. Les « boissons rafraîchissantes » comprennent toutes les boissons non alcoolisées, à l'exception des produits laitiers, du café chaud et du thé ; elles comprennent donc les boissons énergisantes, les jus, les boissons gazeuses et même l'eau en bouteille.

L'industrie souhaite réduire d'un autre 20 % d'ici 2025 cet apport calorique quotidien provenant des « boissons rafraîchissantes ». L'Association canadienne des boissons avait demandé au Conference Board de mesurer ses progrès à ce chapitre. Or, l'organisme conclut que l'industrie pourra atteindre seulement la moitié de ses objectifs en misant uniquement sur les choix santé d'une partie des consommateurs.

En 2014, l'apport calorique quotidien provenant des « boissons rafraîchissantes » a atteint en moyenne 142,5 calories par jour, selon le Conference Board. Le Réseau canadien en obésité attribue à la consommation croissante de boissons sucrées les taux élevés d'obésité et de maladies associées, comme le diabète de type 2, depuis une trentaine d'années.

Le rapport du Conference Board suggère notamment d'offrir davantage de boissons à basses calories, d'utiliser de plus petits formats, d'informer plus clairement les consommateurs sur les apports en calories, de limiter la distribution de boissons sucrées dans les écoles et d'en restreindre la publicité destinée aux enfants.

De son côté, le gouvernement fédéral jongle avec l'idée d'une surtaxe sur les boissons sucrées. La Fondation des maladies du coeur du Canada recommande une taxe de cinq cents par 100 millilitres de boissons contenant du sucre ajouté, qui rapporterait par ailleurs 1,8 milliard de dollars par année au trésor public. Dans son rapport publié lundi, le Conference Board n'évoque pas l'idée d'une telle taxe, mais ne l'exclut pas non plus.