L'habitude d'emprunter les escaliers améliore non seulement la santé physique, mais aussi celle du cerveau, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'Université Concordia.

L'éducation aurait aussi un effet bénéfique.

Dans cette étude, dont le compte rendu vient d'être publié dans la revue Neurobiology of Aging, une équipe de chercheurs dirigée par Jason Steffener montre que plus une personne grimpe d'escaliers et plus elle accomplit d'années d'études, plus son cerveau paraîtra «jeune» sur le plan physique.

Les chercheurs ont en effet découvert que l'âge du cerveau diminue de 0,95 an pour chaque année d'études terminée, et de 0,58 an pour chaque volée d'escaliers grimpée quotidiennement - à savoir, la suite de marches séparant deux étages voisins d'un immeuble.

M. Steffener et ses collègues coauteurs ont fait appel à l'imagerie par résonance magnétique - une méthode non invasive - pour examiner le cerveau de 331 sujets adultes bien portants, âgés de 19 à 79 ans.

Les scientifiques ont mesuré le volume de matière grise présente dans le cerveau des participants. Parce qu'il est causé par la rétraction neurale et la perte de neurones, le déclin de la matière grise constitue un aspect très visible du processus de vieillissement chronologique. Les chercheurs ont ensuite comparé le volume du cerveau des participants en fonction du nombre de volées d'escalier grimpées et d'années d'études terminées.

Les résultats sont sans équivoque: plus le nombre de volées d'escalier et d'années d'études est élevé, plus le cerveau demeure jeune.

Cette recherche montre que l'éducation et l'activité physique ont une incidence sur l'écart entre une prédiction physiologique de l'âge et l'âge chronologique, souligne Jason Steffener. Elle révèle en outre que les gens peuvent faire des gestes concrets pour ralentir le vieillissement de leur cerveau.

Il rappelle que grimper des escaliers est une chose que les adultes plus âgés peuvent faire au moins une fois par jour. Cette activité toute simple offre un potentiel énorme comme mesure d'intervention pour favoriser la santé du cerveau, conclut M. Steffener.