Un groupe de travail d'experts en prévention du gouvernement américain affirme qu'une dose faible d'aspirine prise quotidiennement peut aider certaines personnes âgées dans la cinquantaine et la soixantaine à prévenir un premier infarctus ou accident vasculaire cérébral, et même leur fournir une certaine protection contre le cancer du côlon.

Dans des directives publiées lundi, le U.S. Preventive Services Task Force recommande la prise d'aspirine seulement à des patients respectant une série de critères précis, dont un risque élevé d'infarctus et un risque faible d'hémorragie.

Les directives indiquent que la recommandation vaut surtout pour les quinquagénaires, mais que les médecins peuvent décider de prescrire une dose quotidienne d'aspirine à des sexagénaires, même si les bienfaits sont moins grands pour ce groupe d'âge.

Les candidats potentiels pour ce traitement doivent avoir au moins 10 pour cent de risque de subir un infarctus ou un accident vasculaire cérébral au cours de la prochaine décennie, une espérance de vie d'au moins 10 ans et être prêts à prendre de l'aspirine durant une longue période.

En outre, ils ne doivent pas souffrir d'autres problèmes de santé pouvant entraîner des saignements puisque la consommation prolongée d'aspirine peut causer des hémorragies dans le système gastro-intestinal et le cerveau.

La prise d'aspirine est depuis longtemps recommandée pour les personnes ayant survécu à un infarctus, mais la pertinence de ce traitement en matière de prévention est moins claire.

Si les études laissent entendre que la prise d'aspirine durant plusieurs années peut réduire les risques de cancer du côlon, aucune organisation importante du domaine de la santé ne recommande de consommer ce médicament pour cette seule raison.

Les directives du U.S. Preventive Services Task Force abondent dans le même sens, soulignant que la décision de prescrire ou non la prise quotidienne d'aspirine devrait être basée sur la santé cardiaque du patient.