Une molécule retrouvée dans des aliments comme le brocoli, le chou-fleur et le chou allégerait de manière significative certains symptômes associés au trouble du spectre de l'autisme.

L'étude publiée dans le journal médical Proceedings of the National Academy of Sciences a été réalisée conjointement par des chercheurs de l'Hôpital pour enfants MassGeneral et de la faculté de médecine de l'université Johns Hopkins.

Les chercheurs ont recruté 40 jeunes hommes âgés de 13 à 27 ans aux fins de leur recherche. Ils ont découvert que ceux qui recevaient un supplément quotidien de sulforaphane amélioraient leurs interactions sociales et leurs communications verbales, en plus de réduire leurs comportements répétitifs, comparativement à ceux qui recevaient un placebo.

Un des auteurs de cette étude, le docteur Paul Talalay, avait découvert en 1992 que le sulforaphane semblait à même de combattre le stress oxidatif, l'inflammation et les dommages à l'ADN - trois problèmes possiblement liés à l'autisme. Le produit semblait aussi protéger les cellules contre le stress provoqué par une hausse de la température corporelle, comme lors d'une fièvre.

Étonnamment, environ la moitié des parents d'enfants autistes rapportaient une amélioration des symptômes lorsque leur enfant souffrait d'une fièvre, puis leur retour à la fin de la maladie. Puisque le sulforaphane et la fièvre provoquent tous deux une réaction similaire de l'organisme, le docteur Talalay et ses collègues ont voulu savoir si le sulforaphane s'accompagnerait lui aussi d'une amélioration passagère des symptômes autistes.

De premières améliorations ont été notées après seulement quatre semaines de traitement et se sont poursuivies pendant les 18 semaines de l'étude. Les symptômes sont réapparus quand l'expérience a pris fin.

Le docteur Talalay prévient en terminant qu'il serait très difficile d'obtenir les quantités de sulforaphane utilisées lors de cette étude en mangeant de grandes quantités de brocoli ou d'autres légumes crucifères.