Les enfants victimes d'agressions sont plus susceptibles que les autres de souffrir d'obésité à l'âge adulte, selon une analyse réalisée par des chercheurs suédois.

L'analyse de 23 études regroupant un total de 112 000 participants démontre que les enfants victimes d'agression physique augmentent leur risque d'obésité de 28%, contre 31% pour les victimes d'agressions sexuelles et 36% pour les victimes d'agressions émotionnelles.

Les agressions les plus graves rehaussaient le risque d'obésité de 50%, contre 13% pour les agressions jugées «modérées».

Les chercheurs font toutefois remarquer que tous les enfants agressés ne deviennent pas obèses, et que tous les obèses n'ont pas été agressés à l'enfance.

Le chercheur Erik Hemmingsson, du Karolinska Institutet, avait précédemment déterminé que des agressions subies à l'enfance semblent avoir un impact sur le contrôle de l'appétit, le métabolisme, l'alimentation, le sommeil, l'inflammation et la fonction cognitive - des facteurs qui ouvrent tous la porte à l'obésité.

Il dit espérer que ses recherches mèneront à un traitement plus global de l'obésité, en démontrant que le phénomène n'est pas uniquement attribuable à une suralimentation et à la sédentarité.

Les résultats de cette étude sont publiés dans le journal Obesity Reviews.