Les mères issues de quartiers très verts sont plus susceptibles d'accoucher à terme et le poids à la naissance de leur bébé sera plus élevé, en comparaison avec les mères provenant de quartiers urbains moins verts, révèle une nouvelle étude à laquelle ont collaboré des chercheurs canadiens.

Ces conclusions tiennent le coup même quand on ajoute des facteurs comme les revenus, l'exposition à la pollution atmosphérique ou au bruit, ou la possibilité de circuler à pied dans le quartier, disent les chercheurs de l'Université de la Colombie-Britannique et de l'université Oregon State.

L'analyse de quelque 64 000 naissances survenues entre 1999 et 2002 dans la région de Vancouver révèle aux chercheurs que les mères issues de quartiers verts réduisaient de 20 % leur risque d'accoucher très prématurément et de 13 % leur risque d'accoucher prématurément.

Leurs bébés pesaient aussi, en moyenne, 45 grammes de plus à la naissance que les bébés nés de mères provenant de zones urbaines.

L'auteur de l'étude, l'épidémiologiste Perry Hystad, s'est dit surpris par ces résultats et a prévenu que d'autres études seront nécessaires pour élucider la nature exacte des bienfaits apparents des espaces verts sur les femmes enceintes. Les chercheurs veulent notamment savoir quel type d'espace vert est le plus bénéfique, et quelle ampleur celui-ci doit avoir.

Les bébés nés trop tôt ou trop petits rencontrent souvent des problèmes de santé ou développementaux, non seulement à la naissance mais tout au cours de leur vie.

Les conclusions de cette étude, qui a notamment profité d'une subvention de Santé Canada, sont publiées dans le journal médical Environmental Health Perspectives.