Les coûts reliés à la santé sont la principale inquiétude financière des Canadiens pour la dernière partie de leur vie, selon un sondage de la Banque de Montréal.

Environ 74 pour cent des personnes interrogées prévoient que les coûts médicaux représenteront leurs plus importantes dépenses plus tard dans leur vie, révèle le rapport publié lundi par l'institution financière, intitulé «Vivre jusqu'à 100 ans: les quatre clés de la longévité».

Mis à part les soins médicaux, 57 pour cent des répondants croient que la nourriture, les vêtements et tous les besoins essentiels constitueront leur dépense la plus importante. Les frais reliés à l'habitation suivent de près.

En moyenne, les Canadiens interrogés estiment qu'ils devront débourser 5391 $ par année pour les soins de santé lorsqu'ils auront dépassé l'âge de 65 ans. En fait, 25 pour cent d'entre eux pensent qu'ils devront dépenser au moins 5000 $ par année.

Selon Chris Buttigieg, un planificateur financier de la banque, les craintes des Canadiens sont fondées étant donné que l'espérance de vie n'a jamais été aussi élevée.

Le sondage de la Banque de Montréal a été réalisé en ligne par la firme Pollara auprès de 1007 adultes entre le 27 février et le 3 mars. L'Association de la recherche et de l'intelligence marketing, association sans but lucratif qui représente tous les aspects de l'industrie du sondage, estime que les enquêtes en ligne ne peuvent pas présenter une marge d'erreur définitive en raison de leur méthode d'échantillonnage non aléatoire.

«Il apparaît clairement qu'un changement démographique majeur a cours dans notre pays, a analysé M. Buttigieg. Alors que la longévité des Canadiens continue de s'améliorer, ils devront tenir compte des enjeux financiers et de santé associés à la possibilité d'un prolongement de leur vie.»

Le quart des Canadiens sondés ont confié ne pas avoir de plan pour leur retraite. Pourtant, la planification d'une retraite est fondamentale pour assurer la stabilité financière dans ses vieux jours, a fait valoir M. Buttigieg.

«Les besoins de stabilité financière s'accroissent avec l'âge, note le rapport de la banque. Lorsqu'un revenu d'emploi régulier ne fait plus partie de l'équation, la richesse accumulée durant les années de travail peut aider à combler les besoins.»

Le gouvernement canadien s'est saisi de la question récemment et a présenté une proposition qui ouvrirait la porte à des régimes de pension à risque partagé, lesquels seraient accessibles à plus de 1200 employés dont les régimes sont réglementés par le gouvernement fédéral - incluant certains employés de sociétés d'État. Ottawa espère pouvoir mettre ces changements en place d'ici le début 2015.