Même si la température est particulièrement clémente ces jours-ci, bien des malchanceux rongent leur frein à l'intérieur en raison de leurs allergies.

Selon le président de l'Association des allergologues et immunologues du Québec (AAIQ), ce problème de santé est tout sauf bénin, et s'il est peu ou ne pas du tout contrôler, il est susceptible d'empoisonner l'existence de ceux qui en souffrent.

Le docteur Rémi Gagnon soutient que ces patients risquent de développer des sinusites chroniques ou encore de souffrir d'asthme.

Il avance également que l'épuisement les guette. «Si on est tout le temps congestionné, qu'on dort mal, qu'on ne se repose pas, ... après quelques semaines, on devient évidemment très fatigué», explique-t-il.

Heureusement, de nos jours, il existe toute une gamme de solutions pour atténuer les symptômes associés aux allergies. En plus de pouvoir se procurer des antihistaminiques directement sur les tablettes des pharmacies, les personnes atteintes peuvent se tourner vers l'immunothérapie.

D'après le docteur Gagnon, elles ont entre autres la possibilité d'opter pour un traitement sous-cutané. Le hic avec cette solution, c'est qu'elle nécessite plusieurs visites médicales. «Les gens doivent recevoir des injections et être supervisés par un médecin pendant au moins 30 minutes chaque fois», précise-t-il.

Le président de l'AAIQ ajoute, d'un ton optimiste, que désormais, «on dispose d'un produit de désensibilisation en tablette disponible avec une ordonnance et pouvant être pris à domicile». Il précise que seul le premier comprimé doit être administré sous supervision médicale.

«Ça vaut la peine de consulter, d'avoir de bons conseils et de ne pas endurer les désagréments qui viennent avec les allergies», souligne le docteur Gagnon, après avoir exposé certaines options de traitement.

Il affirme que les patients n'ont pas réellement de raison valable de prendre leur mal en patience puisque, contrairement à une croyance populaire, les allergies disparaissent rarement avec le temps. «C'est rare qu'on va se désensibiliser progressivement», indique-t-il.

Il mentionne, cependant, que les symptômes varient d'une année à l'autre en fonction notamment des conditions météorologiques. Par exemple, ils sont moins prononcés lorsque les précipitations se multiplient. «S'il pleut beaucoup pendant la période de pollinisation, ils sont un peu moins graves parce que le pollen circule moins dans l'air et il est alors plus concentré au sol», indique-t-il.