L'effet «blouse blanche» est suffisant pour influencer le traitement d'un patient et possiblement lui valoir une médication inutile, indique une nouvelle étude réalisée par des chercheurs britanniques.

Cet effet désigne la réaction physiologique d'un patient à la présence d'un médecin dans la pièce, surtout lors de la mesure de la pression artérielle.

L'étude réalisée par des chercheurs de la faculté de médecine de l'université d'Exeter démontre qu'une pression artérielle mesurée par un médecin sera nettement supérieure (de 7/4 mm Hg) à celle mesurée par une infirmière.

Cette différence est suffisante pour voir certains patients franchir le seuil de l'hypertension et possiblement se voir prescrire une médication inutile qui s'accompagnera d'effets secondaires indésirables, dit le docteur Christopher Clark. On pourra demander à d'autres patients de surveiller leur pression à domicile, ce qui deviendra une source d'anxiété.

Si l'effet «blouse blanche» est bien connu et a déjà fait l'objet de nombreuses études, c'est la première fois qu'il est quantifié. Les résultats sont tirés de l'examen de 1019 patients dont la pression artérielle avait été mesurée, lors d'une même visite, à la fois par une infirmière et par un médecin.

Le docteur Clark dit que les médecins devraient continuer à mesurer la pression artérielle de leurs patients, sauf si une décision clinique sera prise en fonction de la lecture obtenue. Ils devraient alors confier la tâche à quelqu'un d'autre.

Les résultats de cette étude sont publiés dans le British Journal of General Practice.