Quand le pèse-personne a indiqué 301 lb, Josée Leblond a décidé que ça en était assez. C'était en 2008. Pour elle, il était hors de question de passer sous le bistouri. Après un passé d'inactivité et de malbouffe, elle a adopté de saines habitudes de vie. Depuis, elle a perdu 100 lb et, plus important encore, elle n'a jamais été aussi sereine et enthousiaste face à la vie.

Bouger dans le plaisir

Josée a commencé à bouger pour perdre du poids. Ça a été la marche, puis la course. Et le spinning. Peu à peu, elle a bougé pour le plaisir et a souhaité relever des défis. «Je ne suis pas une athlète, mais j'ai besoin d'un plus pour me motiver.» L'été dernier, elle a ainsi participé à la course Spartan Race. «Je suis arrivée là-bas comme une olympienne, pour performer. Ça m'a causé beaucoup de stress, je m'en suis mal tirée et je n'ai pas apprécié. J'ai le goût de changer mon approche. J'ai cessé de me pousser dans des activités qui ne me plaisent pas. Depuis que je ne me mets plus de pression, je me sens beaucoup mieux dans ma tête et dans mon corps.»

10 000 pas

Josée franchit à la marche les 5 km qui séparent son domicile de son lieu de travail. Aller-retour. «Quand le temps froid s'est installé, j'ai commencé à prendre le métro.» Une mauvaise habitude qu'elle a arrêtée illico. Chaque jour, elle fait 10 000 pas. «Si je n'atteins pas mon objectif, je me sens coupable. Je me trouve alors une excuse pour sortir de la maison et marcher. Ça m'aide à bouger.» Elle utilise un podomètre qu'elle branche à son ordinateur et elle suit ses déplacements au quotidien, pas à pas. Comme elle a décidé de réduire son horaire de travail à trois jours/semaine jusqu'en janvier- «pour recharger les batteries et abaisser le niveau de stress associé au boulot» -, elle variera ses parcours durant les prochains mois.

Ranger le pèse-personne

«Quand tu veux perdre du poids, ça devient une fixation. Je me pesais le matin après mon pipi, après le dîner pour m'assurer de ne pas avoir trop mangé et le soir, avant de me coucher, pour confirmer que ma journée s'était bien déroulée. Ça devenait très lourd.» Elle a rangé son pèse-personne. «Ça a été difficile au début», reconnaît-elle. Aujourd'hui, elle se pèse une fois par mois. «Le pèse-personne ne dicte plus ma vie, comment je bouge, ni ce que je mange. Je n'ai jamais été aussi active, j'ai une relation saine avec la nourriture, j'ai une vie sociale remplie. Peut-on, même en étant dodue, être active et bien dans sa peau? Oui. Je suis rendue à cette étape-là de ma vie.»

Légumes du dimanche

«C'est une routine, c'est devenu instinctif. Tous les dimanches, mon copain et moi allons faire nos courses au marché. On prépare ensuite nos légumes et nos lunchs pour la semaine, tous en portions individuelles.» Josée a adopté cette habitude il y a déjà cinq ans. «C'est gagnant! Je ne mange presque plus au restaurant. Ça m'aide à garder le cap. J'adore cuisiner, tester de nouvelles recettes. D'ailleurs, je préfère les plats que je prépare aux aliments transformés.» Son copain, qui mangeait au restaurant «21 fois par semaine», suit son exemple et apporte son lunch au travail!

50 jours de défi

Parce qu'elle a réalisé, cet automne, que son pantalon ne fermait plus et parce qu'elle craignait de «s'empatater» tout l'hiver, Josée a lancé un défi santé 50 jours aux lectrices de Boucle Magazine auquel elle collabore.«Ce n'est pas une diète ni un entraînement extrême. On évite de grignoter le soir, on monte des marches, etc. De petits gestes qui donnent des résultats concrets. Le but? Ne pas avoir à prendre une résolution de perte de poids.» Elle écrit sur la mise en forme sans complexes. «Quand j'ai commencé à écrire, je me sentais imposteur, plus maintenant. Je teste différents types d'activités physiques et j'en témoigne tout simplement. Il faut éviter de se mettre des barrières et oser.»