Une étude américaine montre que le fait d'avancer l'heure de coucher des enfants peut les aider à ne pas prendre trop de poids.

La malbouffe, la télé et les sodas ne sont pas les seuls facteurs à accuser lorsqu'on parle d'obésité infantile, notent les spécialistes. Le manque de sommeil est aussi à prendre en compte, comme le montrent les résultats de cette étude.

Des chercheurs de l'université de Temple à Philadelphie ont fait appel à 37 enfants âgés de huit à onze ans, dont plus du quart était en surpoids ou obèses. Pendant la première semaine d'étude, les enfants ont dormi comme à leur habitude. Lors de la deuxième semaine, on allongea ou écourta au hasard les durées de sommeil de certains, et pendant la troisième semaine on inversa ces durées.

Les résultats ont montré que lorsque les petits dormaient plus longtemps, ils mangeaient environ 134 calories par jour en moins et perdaient en moyenne 250g en trois semaines.

«Les conclusions de cette étude montrent que le fait d'améliorer le sommeil nocturne des enfants pourrait avoir d'importants effets sur la prévention et le traitement de l'obésité», a noté la directrice de l'étude Chantelle Hart, de la Temple University de Philadelphie. Et de conclure, «le rôle potentiel du sommeil devrait être examiné plus en profondeur.»

Les résultats sont parus dans la version numérique de la revue Pediatrics, le 4 novembre.

Une autre étude, menée sur des adultes, a montré il y a quelques mois que le manque de sommeil pouvait causer des changements de l'activité cérébrale et entraîner des envies d'aliments plus gras et sucrés. Ces recherches ont été publiées dans la revue Nature Communications.