Une étude américaine montre que les mères trop critiques et toujours prêtes à donner leur avis, même lorsqu'on ne leur demande pas, peuvent entraîner des troubles de comportement et alimentaires chez leurs filles.

Pour une équipe de chercheurs de l'université de Georgie aux États-Unis, plus que les dynamiques familiales dans leur ensemble, ce sont les relations mère-fille qui déterminent le développement personnel et surtout les compétences sociales de ces dernières.

Ils ont remarqué que lorsque les mères sont trop investies et ouvertement critiques, leurs filles ont tendance à développer de moins bonnes aptitudes sociales, ce qui en retour peut entraîner des troubles alimentaires et une moindre estime de soi.

Pour leur étude, parue dans la revue Communication Monographe, les scientifiques ont recensé des données concernant 286 «triades» familiales, soit une mère, une jeune adulte (de 21 ans en moyenne) et un autre adulte de la famille.

On demanda aux filles d'évaluer leurs schémas d'interaction avec les membres de leur famille. Les mères ont chacune noté les aptitudes sociales de leur fille et les plus jeunes ont aussi évalué leurs aptitudes et leurs capacités à créer des relations positives avec d'autres.

On demanda aussi aux filles de quantifier leur niveau de dépression, d'amour propre, de solitude, d'alimentation et de préoccupations alimentaires.

Il en ressort que les mères trop investies et critiques risquent de saboter les résultats personnels de leurs filles.

D'autres études britanniques avaient précédemment montré que les filles avaient un risque plus élevé de dépression si leurs parents n'entretenaient pas une relation sereine ou si la relation mère-fille était négative.