Il est plus dur d'arrêter les cigarettes mentholées que les autres, affirme mardi une étude des autorités américaines qui ouvrent une consultation publique sur une éventuelle interdiction.

Ces cigarettes ne semblent pas augmenter les risques de maladies liées au tabac mais présentent un «risque de santé publique plus grand que les cigarettes non-mentholées», affirme l'Agence américaine des médicaments et de l'alimentation (FDA).

L'agence «cherche à en savoir plus pour pouvoir prendre une décision» concernant ces cigarettes, dit un communiqué annonçant une consultation publique de deux mois qui pourrait conduire à des «règlementations».

L'étude de la FDA indique que les nouveaux fumeurs préfèrent souvent les mentholées et que les fumeurs de mentholées sont plus susceptibles que les autres de fumer leur première cigarette cinq minutes après le réveil.

Ceci suggère une «dépendance accrue», dit le communiqué.

Les fumeurs de mentholées ont plus de difficultés à arrêter de fumer et paraissent plus dépendants, selon la FDA.

Les cigarettes mentholées représentent un quart des ventes aux États-Unis et sont très populaires chez les jeunes et les Noirs, selon l'étude de la FDA.

«Ceci pose question en matière de santé publique», estime la responsable de la FDA Margaret Hamburg en indiquant qu'une consultation auprès de la population «nous aidera à prendre des décisions pour s'attaquer au problème».

L'association Campaign for Tobacco-Free Kids (Campagne pour des enfants sans tabac) estime que les mentholées «devraient être interdites aux Etats-Unis».

Le comité scientifique sur le tabac de la FDA avait déjà estimé en mars 2011 que retirer les mentholées du marché serait bénéfique en terme de santé publique.

Le tabac tue plus de 400.000 personnes chaque année aux Etats-Unis.