Le marché mondial de l'esthétique médicale a enregistré une croissance de 10 % en 2012 et devrait continuer sur le même rythme jusqu'en 2017, tiré par l'Asie qui devrait supplanter l'Europe à cette échéance en termes de chiffre d'affaires, selon les professionnels du secteur.

Le marché mondial est évalué entre 4,1 et 4,8 milliards d'euros (5,6 et 6,5 milliards de dollars) en 2012, en hausse de 10 % sur l'année précédente, et un taux de croissance identique est attendu en 2013, selon l'étude annuelle de l'Imcas (International Master Course on Aging Skin), congrès dédié aux chirurgiens plasticiens et aux dermatologues, réunis jusqu'à dimanche à Paris.

Ces chiffres montrent «le fort dynamisme de ce secteur dans un contexte économique difficile de certaines zones géographiques», selon l'Imcas, qui relève toutefois que le marché est «hétérogène» en termes de segments de marché et de zones géographiques.

Globalement, la croissance annuelle du marché mondial entre 2013 et 2017 devrait être de 10 %, pour atteindre 7,1 milliards d'euros (9,6 milliards de dollars).

L'étude confirme un ralentissement de la croissance en Europe (+6,6 % par an attendu entre 2013 et 2017), en raison du contexte économique qui touche particulièrement l'Europe du Sud. Le marché européen de l'esthétique médicale passerait ainsi de 1,1 milliard d'euros en 2013 à 1,4 milliard en 2017.

Les États-Unis et l'Amérique latine devraient croître de respectivement 9,2 % et 10 %, suivant ainsi l'évolution mondiale.

L'Asie sera la région en plus forte croissance avec plus de 14 % par an d'ici 2017, et dépassera le chiffre d'affaires de l'Europe à cette échéance (avec 1,5 milliard).

Par segments de marché, les produits injectables (toxines botuliques, produits de comblement) demeurent le premier marché en valeur et vont croître de 10 % en moyenne d'ici 2017.

Les équipements à base d'énergie (laser, ultrasons) vont repartir avec une croissance moyenne de 10,3 % jusqu'en 2017. Les prothèses mammaires implantables seront en revanche en progression plus limitée de +5,2 % par an d'ici 2017, après une année 2012 «difficile» (+1,9 %) liée à l'affaire des implants frauduleux PIP.