Le bisphénol A (BPA), composé chimique utilisé pour la fabrication de récipients alimentaires, a fait l'objet de plusieurs études révélant ses effets néfastes sur la reproduction.

Une équipe de chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en France, est parvenue à prouver ces effets délétères de façon expérimentale, dans une étude publiée dans la revue Plos One.

Dans cette étude, les chercheurs démontrent que de faibles concentrations de bisphénol A suffisent à agir de façon négative sur le testicule humain.

Pour ce faire, les scientifiques ont conservé en vie des testicules foetaux humains dans des boîtes de culture pendant trois jours. Certains étaient placés avec du bisphénol A, d'autres non.

Résultat : l'exposition de ces testicules au BPA entraîne une réduction de la production de testostérone, mais aussi d'une autre hormone indispensable à la descente des testicules dans les bourses lors du développement foetal.

L'étude révèle également que ces effets néfastes se produisent avec une faible concentration en bisphénol A, soit 2 microgrammes par litre. Ce qui correspond à la concentration retrouvée dans le sang, les urines et le liquide amniotique de la population.

«Il se peut également que le bisphénol A participe à la chute de la production spermatique et à l'augmentation de l'incidence du cancer testiculaire chez l'adulte observées au cours de ces dernières décennies», précisent les auteurs de l'étude.