Les ventes de médicaments contrefaits représentent quelque 1% des ventes globales de médicaments, mais pour certaines maladies comme la malaria elles atteignent 15 à 50% des ventes totales en Asie et en Afrique, selon une étude de l'industrie pharmaceutique publiée mardi.

Dans les pays développés le danger de ces médicaments contrefaits est associé aux ventes illicites sur internet, mais même des régions comme l'Europe ou l'Amérique du Nord voient des contrefaçons entrer dans les circuits légaux de commercialisation, souligne cette étude réalisée par l'University College de Londres, École de Pharmacie pour le compte de la Fédération internationale du médicament.

Cette étude, par les questions sans réponse qu'elle soulève, révèle la faiblesse des études relatives à la contrefaçon pour les médicaments. Il n'existe par exemple aucune statistique globale sur les morts ou les invalidités qu'ils provoquent. L'étude fournit simplement une indication sur le nombre de cas signalés par régions pour 2011 et il apparaît que 40% des cas sont enregistrés en Asie, 16% en Amérique latine, 15% en Europe et 10% en Amérique du Nord.

«L'étendue globale du commerce de médicaments contrefaits et les dommages causés ne sont pas correctement évalués. Plus d'investissements par des agences comme l'OMS (Organisation mondiale de la santé) devraient donner à l'avenir de meilleures estimations», souligne l'étude.

Elle salue aussi «les progrès positifs» accomplis par la  Chine dans la lutte contre les médicaments contrefaits, constatant que ce pays est devenu un des principaux producteurs mondiaux de produits pharmaceutiques, mais rappelle que«dans un passé récent une proportion significative des recherches sur l'origine de contrefaçons ont conduit vers la Chine». L'étude estime qu'il serait cependant «hasardeux de suggérer que des défis significatifs n'existent plus» concernant ce pays.