Carmen Landry a appris qu'elle était atteinte de diabète de type 2 juste après avoir eu 50 ans. Avant elle, sa grand-mère avait commencé à en souffrir à 75 ans, et sa mère, à 65.

«J'avais des étourdissements et je suis allée passer des tests, raconte-t-elle. C'était un bien mauvais cadeau de fête! Je n'avais aucun surplus de poids, je soignais mon alimentation et j'étais active. J'ai été en colère quand je l'ai appris. Je trouvais cela injuste que ça m'arrive alors que je faisais attention.»

À la colère a succédé la peur. «J'avais peur des conséquences à long terme, de ne pas tout comprendre et d'être incapable de contrôler ma glycémie. Je revoyais l'image de ma grand-mère en train de se piquer et je me disais: ça y est, c'est à mon tour. Pour me rassurer, j'ai lu tout ce que je pouvais trouver sur le diabète.»

Mais sept ans plus tard, elle n'a jamais eu besoin de piqûre. Son diabète est contrôlé par ses bonnes habitudes de vie et des médicaments. «Mon état est stable et je n'ai pas d'autres séquelles. Ce que je trouve difficile, c'est d'être obligée de manger à heures fixes. Mais j'ai encore un peu de peur en moi, alors je me discipline afin d'éviter les conséquences néfastes de cette maladie. Cela m'a pris du temps, mais j'ai fini par l'accepter.»

Diabète de type 2

Environ 90% des cas. Il se retrouve surtout chez les personnes de 40 ans et plus. Chez ces personnes, la production d'insuline est insuffisante. Une prédisposition génétique, un surplus de poids et un manque d'activité physique contribuent à son apparition.

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Geneviève Foucher, toute une vie avec le diabète

Geneviève Faucher, 33 ans, a vécu toute sa vie avec le diabète de type 1, qui s'est déclaré quand elle avait 17 mois.

«Je ne me souviens pas d'une vie sans piqûres ni tests de glycémie, dit-elle. À l'école, cela me dérangeait d'être différente des autres. J'avais des permissions spéciales pour manger mes collations en classe et cela provoquait la jalousie et l'incompréhension.»

À l'adolescence, elle a traversé une phase de révolte où elle allait parfois à l'encontre des recommandations médicales, ce qui lui a valu de se retrouver à l'hôpital à quelques reprises.

«Ce qui m'a le plus aidée à passer au travers de mon enfance et de mon adolescence, c'est que l'été, de 8 à 16 ans, j'ai fréquenté le Camp Carowanis, un camp d'été pour les enfants diabétiques à Sainte-Agathe-des-Monts. En me retrouvant avec d'autres enfants diabétiques, je me sentais acceptée et ça m'aidait à passer à travers la prochaine année scolaire.»

En 30 ans, elle a aussi connu les améliorations des méthodes de tests et des piqûres. «Quand j'étais jeune, ce n'étaient pas des tests de sang en se piquant le bout du doigt, mais des tests d'urine avec des pastilles de couleur. C'était moins précis.»

En tant qu'adulte, elle vit bien avec son état. «Il n'y a rien que le diabète m'empêche de faire, dit-elle. L'an dernier, j'ai même fait un trek en Chine et j'en planifie un au Pérou l'an prochain.»

Diabète de type 1

Environ 10% des cas. Il apparaît pendant l'enfance ou l'adolescence et se caractérise par l'absence totale de production d'insuline.

Photo André Pichette, La Presse

Geneviève Foucher, 33 ans