Une étude américaine montre que certaines personnes atteintes de dépression auraient un système immunitaire trop réactif.

Une étude menée sur des rats de laboratoire a montré que ceux qui surproduisaient un composé inflammatoire, appelé l'interleukine-6, en réponse au stress, étaient plus susceptibles de souffrir de dépression que ceux qui ne le surproduisaient pas. La chercheuse Georgia Hodes, du Mount Sinai Medical Center de New York, note que les humains souffrant de dépression développent le même composé.

«Il existe probablement un sous-ensemble de personnes dépressives produisant une réponse inflammatoire au stress qui entraîne des symptômes de dépression», a confié Hodes au site spécialisé LiveScience. «D'une certaine manière, il y a une analogie avec les allergies», a-t-elle expliqué. «Vous êtes face à quelque chose qui n'est pas vraiment dangereux, mais votre corps pense que ça l'est, le système immunitaire répond donc avec force.»

Les chercheurs ont poussé leurs recherches plus loin, et ont transplanté de la moelle épinière de rats dépressifs dans le corps de cobayes en bonne santé, et ont remarqué que ces derniers montraient des signes de dépression lorsqu'ils se voyaient un peu stressés. «Ils ont aussi trouvé que les rats qui produisaient plus d'interleukine-6 en réponse à une toxine développaient une réponse dépressive plus grave», peut-on lire dans leur communiqué.

Les chercheurs présentent leurs résultats aujourd'hui à l'occasion du congrès annuel de la Society for Neuroscience à la Nouvelle-Orléans.

Selon LiveScience, certains médicaments utilisés pour l'étude pour réduire la réponse immunitaire des sujets sont déjà prescrits pour traiter la polyarthrite rhumatoïde, ce qui veut dire qu'on pourrait facilement les tester pour traiter la dépression.