L'influente Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a émis jeudi une mise en garde contre la thérapie du professeur Zamboni, une intervention controversée qui aiderait à soulager les symptômes de la sclérose en plaques, selon ses partisans.

La FDA a prévenu les patients et les professionnels de la santé que des blessures et des décès ont été associés à cette «thérapie de libération» expérimentale.

La thérapie a été conçue par le médecin italien Paolo Zamboni, qui prétend que la sclérose en plaques est causée par l'obstruction de veines du cou et du haut du torse, ce qui empêcherait le sang d'être drainé du cerveau.

Il affirme qu'une angioplastie au ballonnet peut rouvrir ces veines et éliminer les symptômes de la maladie. Le docteur Zamboni donne à cette obstruction le nom d'«insuffisance veineuse chronique cérébrospinale» (IVCC).

La FDA prévient que les études qui ont examiné un lien entre la sclérose en plaques et l'IVCC n'ont pas été concluantes, et que les critères utilisés pour diagnostiquer l'IVCC n'ont pas encore été correctement définis.

Des dizaines de Canadiens se sont rendus à l'étranger pour bénéficier de ce traitement, et au moins deux d'entre eux sont décédés après s'être soumis à la thérapie.

Un dirigeant de la FDA, le docteur William Maisel, a indiqué jeudi que les patients qui envisagent de subir cette intervention devraient tout d'abord en discuter avec un neurologue familier avec la sclérose en plaques et l'IVCC.

La FDA a précisé, par voie de communiqué, que les patients ayant subi ce traitement ont été victimes de nombreux effets secondaires indésirables, notamment des accidents vasculaires cérébraux, des dommages aux veines traitées, des caillots sanguins, des hémorragies abdominales et des dommages aux nerfs du crâne - voire la mort.

La FDA avait communiqué avec le docteur Zamboni et ses commanditaires plus tôt cette année, après avoir appris qu'ils menaient une étude clinique sans son accord. Cette étude a depuis été interrompue.