Des chercheurs de l'Inserm ont mis en évidence un nouveau gène impliqué dans les formes précoces de la maladie d'Alzheimer. Publiés dans la revue Molecular Psychiatry, mardi, leurs travaux pourraient constituer à long terme une nouvelle piste pour mieux comprendre la maladie et élaborer de nouveaux traitements.

Certaines formes précoces de la maladie d'Alzheimer, maladie neurodégénérative incurable, sont partiellement causées par des mutations génétiques spécifiques. Toutefois, certains patients ne possèdent aucune mutation sur les différents gènes identifiés jusqu'alors.

Des chercheurs de l'Inserm ont analysé les gènes de 130 familles atteintes d'une forme précoce de la maladie d'Alzheimer. Résultat : 116 des familles suivies étaient porteuses de mutations sur des gènes déjà connus, et 14 ne portaient aucune mutation sur ces gènes.

Les scientifiques ont étudié le génome des 14 familles concernées et ont découvert des mutations sur un nouveau gène, baptisé SORL1. Ce dernier pourrait entraîner une altération du fonctionnement des cellules du cerveau.

«Les mutations observées sur SORL1 semblent contribuer au développement de la maladie précoce d'Alzheimer. Toutefois, il reste à mieux préciser la manière dont sont transmises ces mutations sur le gène SORL1 au sein des familles», conclut l'un des principaux auteurs de l'étude.