Être sédentaire peut amplifier les prédispositions génétiques à l'obésité et il est possible de réduire ces effets de moitié en marchant à un rythme soutenu une heure chaque jour, selon une étude américaine.

«Notre étude montre que le fait de marcher à bonne allure quotidiennement réduit l'influence génétique sur l'obésité, et se traduit par une réduction de moitié de l'indice de masse corporelle», ou IMC (poids divisé par la taille au carré), expliquent les auteurs de ces travaux dévoilés lors de la Conférence sur la nutrition, l'activité physique et le métabolisme organisée par l'Association américaine pour le coeur à San Diego.

D'autre part, un mode de vie sédentaire, consistant par exemple à regarder la télévision quatre heures par jour, accroît l'influence des gènes sur le tour de taille et fait grimper l'IMC de 50%, ajoutent-ils dans un communiqué.

L'étude a été réalisée auprès de 7740 femmes et 4564 hommes. Les chercheurs ont collecté des données portant sur l'activité physique des participants et les heures passées devant le téléviseur pendant deux ans avant d'évaluer leur IMC.

Ils ont calculé l'effet des prédispositions génétiques sur l'obésité en se fondant sur 32 variations génétiques dont l'influence sur la prise de poids a été bien établie.

Chacune de ces variations génétiques peut accroître l'IMC de 0,13 kilo/mètre carré (kg/m2), selon ces chercheurs.

En revanche, constatent-ils, l'influence génétique peut être réduite chez les sujets effectuant le plus d'activités physiques --avec une baisse constatée de l'IMC de 0,15 kg/m2 contre 0,08 kg/m2 pour les sujets faisant moins d'exercice.

De même, l'effet génétique du sédentarisme sur l'IMC a été le plus prononcé chez les participants passant 40 heures par semaine devant la télévision par rapport à ceux y ayant consacré une heure ou moins. Les premiers ont gagné 0,34 kg/m2 d'IMC, les seconds 0,08 kg/m2.

Selon les auteurs de l'étude, l'Américain moyen regarde la télévision de quatre à six heures par jour.