Le taux de maladies cardiovasculaires aux États-Unis a diminué de 10,4% entre 2006 et 2010, avec désormais 6% de la population affectée contre 6,7% quatre ans avant, selon des statistiques publiées jeudi qui confirment une tendance amorcée dans les années 60.

Ce recul est attribué à de multiples facteurs, dont des habitudes alimentaires plus saines, une diminution du tabagisme et un meilleur contrôle du mauvais cholestérol (LDL).

Ces statistiques ont été compilées par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), qui ont interrogé des Américains d'au moins 18 ans dans les cinquante États. Le nombre de personnes interrogées a varié de 347 790 en 2006 à 444 927 en 2010.

Le taux des maladies cardiovasculaires est le plus élevé chez les plus de 65 ans (19,8% de personnes touchées dans cette classe d'âge), suivis par les 45-64 ans (7,1%) et les 18-44 ans (1,2%).

Si la fréquence de ces affections a diminué dans l'ensemble de la population, certains groupes et régions restent plus touchés que d'autres.

Ainsi le taux des maladies cardiovasculaires est de 7,8% chez les hommes contre 4,6% pour les femmes.

Les Amérindiens et les autochtones d'Alaska, hommes et femmes confondus, ont enregistré durant la période 2006-2010 la plus forte proportion de ces maladies avec 11,6% des populations touchées du total, suivis par les Noirs (6,5%), les Hispaniques (6,1%), les Blancs (5,8%) et les Asiatiques et autres habitants des îles du Pacifique (3,9%).

Les Américains ayant un niveau de formation supérieure ont été les moins nombreux à souffrir de maladies cardiovasculaires (4,6%) contre 9,2% pour ceux n'ayant pas achevé leurs études secondaires, indiquent les CDC.

Le Kentucky est l'État connaissant la plus forte proportion de ces maladies (8,2% de la population) tandis qu'Hawaii a enregistré la meilleure performance avec 3,8%.

La Virginie occidentale a connu la plus forte diminution des personnes souffrant de maladies cardiovasculaires (-23,1%) en passant de 10,4% de la population en 2006 à 8% en 2010.

Seuls cinq États ont enregistré un accroissement de la fréquence de ces maladies sur cette même période, mais aucune de ces hausses n'a été jugée statistiquement significative par les CDC.