Des infectiologues américains sont partis en guerre mardi contre les adversaires aux États-Unis de la circoncision des nouveaux nés et jeunes garçons affirmant, études à l'appui, ses bienfaits pour la santé.

«Notre but est d'encourager tous les parents à prendre des décisions sur la base des preuves médicales et non pas sur des informations erronées diffusées par les opposants à la circoncision», déclare le Dr Aaron Tobian, un des  épidémiologistes de la faculté de médecine de l'Université Johns Hopkins de Baltimore, qui a lancé cette initiative.

Ainsi les efforts entrepris dans un nombre grandissant d'États -- actuellement 18 -- pour que les assurances médicales ne couvrent pas cette procédure, sont sans fondement et potentiellement dangereux tout comme une tentative d'organiser un référendum à San Francisco plus tôt cette année pour interdire la circoncision des garçons nouveaux-nés, insistent ces médecins.

Selon eux, ces tentatives ignorent les dix dernières années d'études médicales qui ont montré que cette procédure peut bien protéger les hommes et leurs partenaires féminines de la transmission de certaines infections transmises sexuellement, dont le Sida, expliquent les auteurs de cette initiative dans un éditorial publié mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 5 octobre.

Les adversaires de la circoncision chez les nouveaux nés et jeunes garçons font valoir entre autres que la procédure ne devrait pas être envisagée pour les garçons avant 18 ans, quand ils deviennent légalement adultes et peuvent décider en pleine connaissance de cause.

«C'est illégal aux États-Unis de procéder à toute forme de modification génitale chez les petites filles et les petits garçons devraient avoir droit à la même protection», insiste Georganne Chapin, avocate et fondatrice du groupe «Intact America» en pointe contre la circoncision.