Le cancer du sein semble se propager plus rapidement chez les femmes obèses, d'après les conclusions d'une étude de l'Inserm, du CNRS et de l'Université Paul Sabatier (France). Les tests réalisés in vivo et in vitro ont démontré le rôle primordial des adipocytes, cellules stockant la graisse, dans l'accroissement de l'agressivité des cellules tumorales mammaires.

Les adipocytes jouent ainsi un rôle stratégique dans la propagation d'un cancer du sein, du fait de leur présence en nombre dans la partie externe du sein composée pour majorité de tissus graisseux.

Face à des cellules tumorales, les adipocytes modifient leur sécrétion de protéines, notamment l'interleukine 6 (IL-6), protéine de l'inflammation. Ces sécrétions renforcent «le potentiel de colonisation» des cellules cancéreuses, multipliant les métastases, expliquent les scientifiques.

Les chercheurs entendent vérifier leurs résultats chez la souris et l'homme afin d'établir des stratégies de soin spécifiques pour les patientes en surpoids frappées d'un cancer du sein agressif.