Le gouvernement du Québec confirme l'établissement d'un programme de dépistage du cancer colorectal qui sera déployé progressivement dans huit établissements de santé.

Ils sont situés à Montréal, Longueuil, Québec, Lévis, Victoriaville et Rivière-du-Loup.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, précise que les projets de démonstration permettront de tester les modalités et mécanismes requis pour implanter ensuite un programme de dépistage conforme aux normes établies.

Les établissements devront répondre à la demande supplémentaire d'examens en coloscopie générée par le dépistage, sans qu'il y ait bris de service tant pour les personnes à haut risque que pour celles qui présentent des symptômes et celles qui sont en suivi de cancer colorectal. Les normes organisationnelles et cliniques devront être respectées.

Les autorités de la santé soutiennent que le dépistage est un moyen très efficace pour détecter la présence de certains cancers en l'absence de tout symptôme, comme c'est généralement le cas au premier stade du cancer colorectal.

La Société canadienne du cancer n'a pas mis de temps à réagir, indiquant par voie de communiqué qu'elle attendait l'annonce avec impatience. L'organisme souligne que la quasi-totalité des provinces canadiennes et même les Territoires du Nord-Ouest ont déjà lancé ou amorcé des initiatives en ce sens.

La Société ne manque pas d'optimisme, disant espérer que l'ensemble des Québécois âgés de 50 a 74 ans aura accès au dépistage et au diagnostic du cancer colorectal dans des délais acceptables d'ici 12 à 18 mois.

Selon les données de l'organisme, le nombre de décès par cancer colorectal pourrait être réduit de 15 à 18 pour cent si 60 pour cent de la population visée passait un test de dépistage tous les deux ans.

En 2010, on évalue que 5900 Québécois recevront un diagnostic de cancer colorectal et qu'il y aura 2500 décès attribuables à la maladie, qui est la deuxième cause de décès par cancer chez les Québécois, après le cancer du poumon.