La multiplication de mégapoles, telles Tokyo, Delhi, Karachi ou Mexico, pose un nouveau défi pour la santé, notamment en ce qui concerne les épidémies, selon les experts réunis lundi au premier jour d'un Congrès mondial de la Santé à Berlin.

Les mégapoles, définies comme ayant une population de plus de 10 millions d'habitants, se multiplient dans le monde, surtout en raison de l'exode rural.

Le nombre de mégapoles était de 19 en 2007 et devrait atteindre 27 d'ici 2002, pour la plupart en Asie, en Afrique, et en Amérique du sud, selon Victor Rodwin, directeur du projet sur les villes mondiales à l'Université de New York.

Une personne sur 25 dans le monde habitera une mégapole d'ici 2025, selon Francisco Armada Perez, un responsable de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces explosions de populations exacerberont les épidémies, par exemple la fièvre aviaire, qui pourront se développer à très grande vitesse, notamment dans les bidonvilles où vivent déjà près d'un tiers des populations urbaines.

La pauvreté, les mauvaises conditions d'hygiène, et la surpopulation risquent également d'encourager le développement de maladies telles la tuberculose.

Par ailleurs, la pollution des villes peut également contribuer aux problèmes de santé.

En avril, l'OMS a lancé une campagne de prévention appelant les autorités à encourager les sports et exercices physiques dans les espaces publics et à fermer des rues à la circulation automobile dans quelque 1000 villes.

En 2009, John Holmes, sous-secrétaire à l'ONU pour les Affaires humanitaires, a mis en garde contre de possibles «méga-désastres» dans les grandes villes, notamment du fait du changement climatique et de la montée du niveau de la mer.

Plus de 1000 experts participent au second sommet mondial de la Santé qui se tient jusqu'au 13 octobre.