L'exercice physique réduirait jusqu'à 40% en moyenne l'effet de la prédisposition génétique à l'obésité, selon une étude de chercheurs britanniques publiée mardi aux États-Unis.



Les auteurs des travaux, parus dans la publication américaine Public Library of Science (PLoS) ont examiné plusieurs variations génétiques connues pour accroître le risque d'obésité.



Ils ont ensuite testé combien de ces mutations les participants à cette étude (un groupe de 20 430 personnes vivant à Norwich en Grande-Bretagne) avaient reçu de leurs parents, estimant ainsi leur degré de susceptibilité génétique à l'obésité, déterminé par le nombre total de variantes héritées.



Conclusion: la plupart des sujets de l'étude avaient hérité de 10 à 13 de ces variations génétiques.



Les chercheurs, de l'Université de Cambridge, ont mesuré le degré d'activité physique de chacun des participants à partir d'un questionnaire. Ils ont pu établir un lien entre le nombre de variations génétiques prédisposant à l'obésité et l'indice de masse corporelle (IMC), le poids divisé par le carré de la taille.



De cette façon, les chercheurs ont pu déterminer si un mode de vie actif atténuait l'influence génétique sur l'IMC et le risque d'obésité.



Ils ont constaté que pour chaque variation génétique prédisposant à l'excès de poids, il y avait un accroissement de l'IMC équivalant à 445 grammes chez une personne mesurant 1,70 mètre.



Cette prise de poids était plus grande chez les inactifs que chez les personnes physiquement actives: chez les individus faisant le plus d'activité physique, le gain de poids n'a été que 379 grammes par variante génétique, contre 592 grammes chez les sujets totalement sédentaires.



Les chercheurs ont calculé que chaque variante génétique supplémentaire multipliait le risque d'obésité par 1,1 fois. Mais chez les plus actifs, ce risque est inférieur de 40%.