À moins de couper court à la procédure en adoptant un décret, le gouvernement pourrait être obligé de passer par des consultations municipales avant d'aller de l'avant avec les pics et les pelles. L'administration de Gérald Tremblay a déjà approuvé le projet de transformation de Sainte-Justine en le faisant passer par de vastes consultations publiques, en 2007, mais à partir des anciennes maquettes, beaucoup plus modestes.

En vertu de ce projet de règlement adopté par les élus de Montréal, plusieurs règles doivent être respectées, notamment dans la portion située dans l'arrondissement protégé du mont Royal. Il s'agit d'une partie protégée en vertu de la loi sur le patrimoine, nécessitant l'approbation du Ministère.

Par exemple, afin de ne pas bloquer la vue, la hauteur maximale des bâtiments ne doit pas dépasser la cote altimétrique de 135 mètres par rapport au niveau de la mer. Il y a aussi des règles strictes d'emprises sur la voie publique à respecter. Et d'autres spécifiant que le bruit à l'intérieur des stationnements, y compris celui de la ventilation, ne doit pas être audible à l'extérieur des limites du terrain.

À ce sujet, le directeur général de Sainte-Justine, le Dr Fabrice Brunet, a déjà été contraint d'intervenir, cette semaine, pour rassurer les résidants du secteur incommodés par les travaux actuels et le bruit. Un bureau «info-travaux» a même été ouvert.

À l'arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, on a expliqué hier que le nouveau projet n'avait pas encore été soumis au service d'urbanisme de l'arrondissement. On précise qu'il devra se conformer aux règles d'urbanisme de l'autre projet, sans quoi il devra être révisé ou réanalysé.