Faire la sieste et rêver juste après avoir appris quelque chose améliore la mémorisation spatiale, selon une étude publiée le 22 avril dans l'édition en ligne de la revue scientifique Current Biology.

Des chercheurs de l'université de Harvard ont entraîné les participants à «un exercice de navigation virtuelle, puis les ont retesté sur le même exercice cinq heures après le premier entraînement. L'amélioration des performances lors du deuxième test était fortement liée aux images rêvées liées à l'exercice, lors d'une sieste effectuée entre temps. Les pensées liées à l'exercice en période d'éveil, en revanche, ne prédisaient pas une performance accrue.»

Robert Stickgold, co-auteur de l'étude, explique: «Nous pensons que les rêves sont un marqueur selon lequel le cerveau travaille sur le même problème à de nombreux niveaux. Les rêves pourraient refléter les tentatives du cerveau de trouver des associations pour les souvenirs, qui les rendent plus utiles dans l'avenir.»

«Certains voient le rêve comme un divertissement, mais cette étude montre que c'est un dérivé du processus de mémorisation», ajoute Robert Stickgold. Les chercheurs pensent par ailleurs que le fait de se souvenir ou pas de ses rêves n'entre pas en ligne de compte.

Les chercheurs comptent maintenant reproduire l'expérience avec «une nuit complète de sommeil, plutôt qu'une sieste».

Etude complète (en anglais): https://www.cell.com/current-biology/abstract/S0960-9822%2810%2900352-0