De nombreux patients souffrant d'une maladie pulmonaire grave ne sont pas diagnostiqués à temps par leur médecin de famille, et de plus grands efforts de dépistage et de traitement sont nécessaires, affirme une nouvelle étude.

L'étude, publiée mardi par le Journal de l'Association médicale canadienne, traite de patients ontariens âgés de 40 ans et plus qui ont visité leur médecin à Toronto, Ottawa et Sault Ste. Marie. Chacun des quelque 1000 patients fumait, en moyenne, au moins un paquet de cigarettes par jour depuis 20 ans.

Ces patients ont été soumis à un test de spirométrie, qui mesure la quantité d'air qui entre et qui sort des poumons. L'étude a déterminé que 21 pour cent des patients souffraient d'une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) - un problème qui regroupe la bronchite chronique et l'emphysème - mais que 70 pour cent de ceux-ci n'en savaient rien.

Un des auteurs de l'étude, le docteur Roger Goldstein, a expliqué que les patients sont plus susceptibles de cesser de fumer si on leur démontre que leur capacité pulmonaire est en déclin. L'abandon du tabagisme, a dit le docteur Goldstein, est la chose la plus importante pour ces patients.

Il a ajouté qu'il est important pour les patients souffrant d'une MPOC d'être vacciné contre la grippe, puisque cette maladie est potentiellement plus dangereuse pour eux. De plus, des médicaments sont disponibles pour élargir les voies respiratoires et offrir un certain soulagement.

Des programmes de réadaptation à plus long terme sont aussi offerts.