Doper le bon cholestérol (HDL) chez des diabétiques déjà traités avec une statine pour abaisser le mauvais cholestérol (LDL), ne réduit pas leur risque de développer des maladies cardiovasculaires, selon un important essai clinique dont les résultats sont publiés dimanche.

Cette étude dite ACCORD (Action to Control Cardiovascular Risk in Diabetes) est le premier essai clinique étendu pour comparer les effets cardiovasculaires d'une thérapie combinée pour élever le HDL et diminuer le LDL chez des diabétiques (type 2) à un traitement visant uniquement à réduire leur mauvais cholestérol.

«Le diabète de type 2 affecte environ 200 millions de personnes dans le monde et accroît leur risque de maladies cardiovasculaires de deux à quatre fois», souligne dans un communiqué le Dr Henry Ginsberg, professeur de médecine à l'Université Columbia à New York (est), le principal responsable de cette recherche présentée au 59e congrès annuel de l'American College of Cardiology réuni ce week-end à Atlanta (Géorgie, sud).

«Les résultats de cette étude apportent aux médecins de nouvelles informations importantes concernant le traitement d'une anomalie courante des lipides dont sont affectés un grand nombre de leur patients avec un diabète de type 2», a-t-il ajouté.

L'essai clinique ACCORD portant sur le contrôle du cholestérol et le diabète de type 2, a été conduit avec 5.518 diabétiques aux États-Unis et au Canada ayant soit une maladie cardio-vasculaire pré-existante ou au moins deux facteurs de risques supplémentaires.

La moitié de ces patients a pris une statine et des fibrates et l'autre partie une statine et un placebo.

Après une période de suivi de cinq ans en moyenne, les chercheurs ont conclu que la combinaison statine/fibrates était sans risque mais «ne réduisait pas de façon probante les taux combinés de décès à la suite d'un maladie cardiovasculaire, d'attaques cardiaque et cérébrale non-mortelles.»

ACCORD a été entre autre financé par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH).