Les gens qui sont habituellement heureux, enthousiastes et contents ont moins de risques de développer des maladies du coeur que ceux qui tendent à être malheureux, selon une étude publiée jeudi dans le journal de la société européenne de cardiologie.

L'étude, détaillée dans l'European Heart Journal, a porté sur 1 739 adultes en bonne santé (dont 877 femmes) suivis pendant dix ans.

Les participants qui n'ont pas d'émotions positives ont un risque cardiaque (infarctus ou angine de poitrine) supérieur de 22% à ceux qui en ont un peu; et, ces derniers ont eux-mêmes un risque supérieur de 22% par rapport à ceux qui ont des affects modérément positifs.

Ces résultats suggèrent qu'il pourrait être possible d'aider à prévenir les maladies cardiaques en renforçant les émotions positives des gens, selon le Dr Karina Davidson (Columbia University Medical Center, New York), qui a dirigé l'étude. Même si elle juge prématuré de faire des recommandations cliniques pour l'instant.

Toutefois, selon les auteurs, une personne d'habitude positive présentant un léger spleen au moment de l'étude n'avait pas un risque aggravé.

L'étude suggère à titre d'hypothèse explicatives que les «bonnes natures» pourraient mieux se remettre d'un stress, dormir mieux etc.

Des essais en cours pour augmenter les affects posififs chez les cardiaques devraient contribuer à déterminer l'efficacité de cette méthode et apporter un éclairage sur la relation entre cet état d'émotions positives et les maladies cardiovasculaires, indiquent dans un éditorial de la revue les Américains Bertram Pitt (professeur de médecine interne) et sa collègue Patricia Deldin (spécialiste de psychologie-psychiatrie).

Le «cercle vicieux» liant maladies cardiovasculaires et dépression majeures et inversement mérite plus d'attention de la part des cardiologues et des psychiatres, estiment-ils.