Le taux de séropositifs et de personnes atteintes du sida augmente chez les 50 ans et plus. Cela est imputable à plusieurs facteurs: le fossé entre les générations, l'aversion à parler de sexe, les interventions médicales, et un changement de mode de vie.

Le 15 février, Fred Cicetti, chroniqueur du forum santé pour les seniors The Healthy Geezer et journaliste pour le site LiveScience, expliquait que les seniors se remettent à draguer (et plus si affinités) sans risque de grossesse non voulue, mais qu'ils manque de cours d'éducation sexuelle sur le VIH et l'importance des préservatifs.Le National Institute on Aging (NIA), le département recherches d'un organisme de santé publique américain, indique que 25% des Américains atteints du VIH ont plus de 50 ans, et le quotidien anglophone chinois China Daily a publié un article, le 11 janvier, qui explique qu'on observe «une augmentation inquiétante du nombre de personnes âgées diagnostiquées séropositives ou malades du sida, le plus fort taux d'infection touchant les prostituées et leurs clients».

Hao Yang, directeur adjoint du bureau de contrôle des maladies du Ministère de la Santé explique le phénomène au quotidien chinois: «Les personnes âgées n'ont pas été prioritaires dans les campagnes de prévention et de surveillance du VIH-sida, mais il méritent plus d'attention». Le NIA, qui est du même avis, a identifié l'attitude des médecins envers le sexe et les personnes âgées comme un facteur qui a contribué à cette augmentation, et qui explique le manque de connaissances des personnes âgées sur les modes transmission du VIH et l'importance du préservatif.

Il est important de noter toutefois que les individus atteints du VIH vivent plus longtemps qu'auparavant, ce qui est dû en partie aux interventions médicales, au fait que les symptômes peuvent être latents pendant une dizaine d'années, et que les symptômes du VIH-sida (douleurs et fatigue), qui sont souvent associés au vieillissement, peuvent être négligés.