Des scientifiques de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont découvert que des traitements médicamenteux pour lutter contre le cancer sont plus efficaces s'ils sont adaptés au rythme biologique et au sexe de chaque patient, selon un communiqué publié le 8 décembre.

Cette prise en compte permettrait de réduire la toxicité des chimiothérapies.

Les chercheurs de l'Inserm et de huit équipes européennes ont testé deux molécules : l'irinotecan, médicament utilisé pour le traitement du cancer colorectal, et le seliclib, molécule anticancéreuse en développement.Les effets indésirables de ces médicaments se manifestent généralement par une diarrhée sévère chez 30% des patients, une diminution des globules blancs dans près de la moitié des cas et un grand état de fatigue.

Les chercheurs ont étudié le niveau de toxicité de ces médicaments sur des souris, soumises à un rythme d'éveil et de sommeil très régulier.

Ils ont découvert que la toxicité de ces molécules varie du simple au triple selon l'heure où elles sont administrées. Les chercheurs ont aussi distingué trois types de patients, en fonction du sexe et de leur horloge biologique.

Cette méthode d'administration des médicaments contre le cancer selon le sexe et l'horloge biologique est déjà utilisée dans une quinzaine de services de cancérologie en France et en Europe.

Site : www.inserm.fr