Le Collège américain des obstétriciens conseille désormais aux femmes d'attendre plus longtemps avant de pratiquer un dépistage du cancer du col de l'utérus, rapporte le New York Times, quelques jours après une polémique sur le dépistage du cancer du sein.

Les obstétriciens conseillent dorénavant aux femmes d'attendre l'âge de 21 ans avant de pratiquer un frottis cervical pour dépister un cancer du col de l'utérus, rapporte le quotidien.

Cette nouvelle préconisation vise à limiter les dépistages inutiles et réduire les opérations chirurgicales nuisibles entreprises après la découverte de lésions se révélant finalement non cancéreuses, selon le Collège des obstétriciens.

Cette recommandation remet en cause la préconisation en vigueur jusqu'à maintenant selon laquelle les femmes devraient commencer à faire un dépistage annuel dans les trois ans qui suivent leur première relation sexuelle.

Le Collège américain des obstétriciens indique par ailleurs aux femmes de plus de trente ans qui ont réalisé trois dépistages consécutifs normaux qu'elles peuvent attendre trois ans avant d'entreprendre un nouveau dépistage.

Cet avis devrait nourrir la polémique que les services de médecine préventive américains ont suscité cette semaine en contestant l'utilité des mammographies avant 50 ans pour dépister le cancer du sein.

Cette recommandation sur les cancers du sein a été mise en cause par de nombreux médecins et la ministre de la Santé américaine Kathleen Sebelius a invité les femmes à ne pas en tenir compte, en continuant à «faire ce qu'elles ont fait pendant des années».

Le cancer du col de l'utérus, qui tue chaque année 250.000 femmes dans le monde, en grande partie dans les pays en développement, se développe dans la plupart des cas à partir de lésions dues à des virus, les papillomavirus humains (HPV), sexuellement transmissibles.