Les enfants de parents déprimés répondent moins bien aux psychothérapies, selon une nouvelle étude américaine.

Les psychiatres de l'Université Vanderbilt voulaient voir s'il était possible de traiter en prévention les adolescents dépressifs qui ont des parents eux-mêmes dépressifs, un groupe particulièrement à risque. Un tiers des adolescents de ce groupe deviennent dépressifs, mais ce taux diminue à 21% avec une psychothérapie préventive. Le succès est encore plus grand quand la psychothérapie est donnée alors que les parents ne sont pas en épisode dépressif, le taux diminuant alors à 12%. Selon les auteurs, qui ont publié leur étude dans le Journal de l'association médicale américaine, cela signifie que l'exemple parental est alors trop dévastateur pour permettre aux enfants de profiter des interventions précoces. Cela remet en cause le principe de l'intervention seulement auprès des enfants, par rapport à des interventions familiales, dans les circonstances familiales difficiles

L'intervention consistait en huit séances de groupe de 90 minutes chaque semaine, puis six séances de groupe chaque mois, où les adolescents apprenaient des «techniques cognitives permettant d'identifier et de remettre en cause des pensées irréalistes et trop négatives», des précurseurs de la dépression. L'échantillon était de 300 adolescents, dont la moitié ont reçu la psychothérapie préventive. La période de suivi, pour déterminer le risque de dépression des adolescents, était de six mois.