Un système informatisé de rappel téléphonique a aidé des patients souffrant d'hypertension artérielle à demeurer en contrôle de la situation, conduit à penser une étude publiée mardi dans la revue Circulation.

Au terme de cette étude, d'une duré d'une année et qui a été menée à Laval, en banlieue de Montréal, davantage de patients inscrits au système automatisé correspondaient à la définition de «pression artérielle sous contrôle», en comparaison avec un groupe dont les membres ne recevaient pas de rappels téléphoniques.

Selon l'auteur en chef de l'étude, le docteur Pavel Hamet, 46 pour cent des patients qui recevaient des rappels téléphoniques ont atteint leurs objectifs, contre 28 pour cent pour ceux qui n'étaient pas inscrits au système.

Le docteur Hamet, aussi professeur à l'Université de Montréal, a expliqué que les patients souffrant d'hypertension artérielle arrêtent parfois de prendre leurs médicaments parce qu'ils ne ressentent pas les bienfaits de la médication sur une base quotidienne.

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont fait appel à 223 patients souffrant d'hypertension artérielle à l'aide de 21 omnipraticiens de Laval. Ils ont ensuite inscrit 111 de ces patients dans le groupe d'intervention et les 112 autres dans celui de contrôle.

Les patients qui faisaient partie du groupe pour lequel des rappels téléphoniques étaient prévus ont reçu un appel à une heure déterminée - une fois par jour ou plusieurs fois par semaine, par exemple.

Une voix automatisée leur posait une série de questions et leur donnait une réplique selon les réponses obtenues. Le système demandait aux patients s'ils avaient pris leur pression artérielle au cours de la journée, d'indiquer ce que le tensiomètre affichait, s'ils avaient pris leurs médicaments, et si oui, lesquels.

Des imprimés des lectures des tensiomètres étaient acheminés aux médecins des patients, lesquels pouvaient prendre des mesures si les niveaux n'étaient pas acceptables et si des changements dans la médication étaient nécessaires.