Les femmes fumeuses qui arrêtent le tabac avant la 15e semaine de grossesse n'ont pas plus de risque d'avoir un bébé prématuré ou de faible poids de naissance que des non-fumeuses, selon une étude publiée vendredi sur le site du British Medical Journal (BMJ).

En revanche, les femmes qui continuent de fumer après leur 15e semaine de grossesse ont trois fois plus de risque d'un accouchement prématuré et deux fois plus de risque d'avoir un bébé de petit poids que celles qui ont arrêté de fumer, selon les chercheurs.

L'étude a été menée auprès de 2500 femmes enceintes en Australie et en Nouvelle-Zélande, dont 80% étaient non fumeuses, 10% avaient arrêté de fumer et 10% continuaient à le faire.

Selon l'auteur principal de l'étude, Lesley McCowan (université d'Auckland, Nouvelle-Zélande), les personnels soignants devraient s'efforcer d'aider les femmes enceintes à arrêter de fumer le plus tôt possible, en soulignant les bénéfices majeurs de l'arrêt du tabac avant la 15e semaine de grossesse.

Les chercheurs ont également trouvé que les femmes qui arrêtaient de fumer n'étaient pas plus stressées que celles qui continuaient à le faire.

L'étude a par ailleurs montré que les fumeuses étaient plus souvent mères célibataires, moins éduquées, sans emploi, en surpoids ou au contraire trop maigres. Elles avaient aussi davantage de risque de boire de l'alcool.

Deux associations françaises (Association Périnatalité Prévention Recherche Information et Association nationale des sages-femmes tabacologues) ont réclamé cette semaine une meilleure prise en charge des futures mamans fumeuses, demandant notamment le remboursement des substituts nicotiniques pendant la grossesse.