Les malades en fin de vie souffrant d'un cancer sont plus enclins à souhaiter un traitement lourd et douloureux s'ils ont la foi que s'ils ne l'ont pas, selon une étude publiée mardi par le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Au cours de leur dernière semaine de vie, les patients qui trouvent du réconfort dans leur foi religieuse sont ainsi trois fois plus nombreux que les autres à être placés sous ventilation assistée ou à recevoir des traitements intensifs destinés à prolonger leur existence.

Or, ces traitements se traduisent souvent par une qualité de vie moindre dans les derniers instants et par une mort plus douloureuse que ceux destinés à accompagner les mourants en allégeant la douleur physique. Ils sont aussi plus coûteux.

«Les croyants choisissent peut-être des thérapies plus agressives car ils croient que Dieu peut leur accorder une guérison divine à travers ces traitements, ou peut-être qu'ils espèrent qu'un remède miracle interviendra pendant que leur traitement médical intensif les maintient en vie», écrit le principal auteur de l'étude, Andrea Phelps, du Dana-Farber Cancer Institute.

L'étude a porté sur 345 malades en phase terminale dans sept centres pour cancéreux à travers les États-Unis. Parmi les patients interrogés, 79% ont dit que la religion les aidait au moins «modérément» à supporter l'épreuve, et 32% que la religion était «la principale chose qui vous fait tenir».