Des tests de détection précoce, un test sanguin et un d'échographie, sont réalisables à grande échelle pour détecter des cancers de l'ovaire, et dans pratiquement la moitié des cas alors que ces tumeurs n'en sont qu'à leurs premiers stades, selon un essai publié mercredi par la revue spécialisée Lancet Oncology.

Le cancer de l'ovaire est souvent décrit comme un «tueur silencieux», car il donne peu ou pas de symptômes à ses débuts. 70% des femmes sont diagnostiquées à un stade avancé du cancer, avec une survie de l'ordre de 20 à 30% à cinq ans du diagnostic.

Mais, lorsqu'il est détecté précocément, il est à 90% curable.

Les progrès récents - concernant l'échographie transvaginale et le développement d'un score de risque pour interpréter les résultats d'un test sanguin de marqueur de tumeur (test «CA125») ont suggéré qu'un dépistage précoce de masse était possible.

Le professeur Ian Jacobs de Londres a, avec des collègues, lancé un essai pour évaluer l'efficacité des deux méthodes et à terme leur effet sur la mortalité due à ce cancer génital. Les participantes seront testées jusqu'à fin 2012 et suivies médicalement jusqu'à fin 2014.

Les premiers résultats sont encourageants. Entre 2001 et 2005, 202 638 femmes ménopausées, ayant entre 50 et 70 ans, au Royaume-Uni, ont été réparties par tirage au sort dans des groupes avec dépistage soit avec les deux méthodes, soit avec une seule. Un autre groupe (101 359 femmes) sans ces tests de dépistage, servant à la comparaison.

Selon les résultats, le programme de dépistage a permis de détecter la plupart des femmes qui développaient un cancer de l'ovaire. Près de la moitié des cancers ont été détectés aux premiers stades (stade I/II).

Alors que seuls 28% des cancers invasifs sont repérés au tout premier stade selon les études, le dépistage a permis d'en détecter 48%.

Au total 87 cancers ont été détectés grâce au dépistage avec des résultats similaires avec les deux méthodes associées ou l'échographie seule.

Cependant l'association des deux tests est intéressante : moins de tests à refaire en cas de résultat anormal et quasiment neuf fois moins de chirurgie par cancer détecté.