Les personnes souffrant de maux de tête attribuent souvent leur problème à un changement de température. Une nouvelle étude donne un peu plus de poids à leur croyance.

Pendant une période de sept ans, des chercheurs ont étudié plus de 7000 patients s'étant présentés à l'urgence d'un hôpital de Boston pour des maux de tête, afin de déterminer si des facteurs environnementaux, comme un changement de température, de pression atmosphérique ou la pollution de l'air pouvaient être en jeu.

De tous les facteurs étudiés, ils ont constaté qu'une élévation de la température au cours des 24 heures ayant précédé la visite à l'hôpital était le plus étroitement associé à des symptômes de maux de tête. Ils ont constaté une augmentation de 7,5 pour cent du risque de mal de tête violent pour chaque tranche de cinq degrés Celsius d'élévation de la température.

Les résultats de cette étude, dirigée par des chercheurs du Beth Israel Deaconess Medical Centre, ont été publiés lundi dans la revue Neurology.

L'étude est basée sur un échantillon plus important que d'autres études passées, et a tiré parti des «excellentes» techniques de surveillance de la météo et des niveaux de pollution dans la région du Grand Boston métropolitain, a indiqué l'auteur principal de l'étude, le docteur Kenneth Mukamal.

Des patients ayant fait l'objet d'un diagnostic initial de mal de tête entre mai 2000 et décembre 2007, 2250 ont ensuite reçu un diagnostic de migraine, tandis que 4803 ont été diagnostiqués comme souffrant d'une céphalée de tension ou d'un mal de tête non spécifique. La température avait un effet plus sensible dans les cas de patients souffrant de migraine, a indiqué le Dr Mukamal.

Dans les cas de maux de tête autres que les migraines, qui regroupent différents types de maux de tête, il semble que la température ait eu un effet, mais également la pression barométrique, ou basse pression, un jour ou deux plus tôt.

La portée des résultats de cette étude est limitée par le fait que la plupart des personnes souffrant d'attaques de migraine ne se rendent jamais à l'urgence d'un hôpital.

Selon le Dr Mukamal, les conclusions de l'étude pourraient fournir une information pertinente pour les médecins, qui doivent s'efforcer de déterminer ce qui déclenche les crises de migraine chez un patient donné.