Les fumeurs seraient davantage motivés à arrêter la cigarette pour le bien-être de leur animal favori que pour leur propre santé, révèle une enquête américaine à paraître mardi dans la revue spécialisée Tobacco Control.

Les effets du tabagisme passif sur l'homme sont désormais établis. Des études ont aussi été menées sur les effets sur l'animal, montrant un lien entre l'exposition à la fumée de cigarette et des cancers (lymphome chez le chat ou cancer du nez et du poumon chez le chien).

On a aussi montré une association entre le tabagisme passif et des réactions allergiques chez le chien ou des maladies des yeux, problèmes respiratoires et dermites chez l'oiseau.

Mais peu de fumeurs semblent conscients des effets de leur habitude sur leurs animaux domestiques.

Une équipe de chercheurs du Henry Ford Health System (Detroit) a lancé une enquête en ligne auprès de propriétaires d'animaux domestiques du Michigan, pour connaître leurs habitudes en matière de tabagisme et tester leurs connaissances sur ses effets sur leur animal.

Environ 3300 personnes ont répondu à l'enquête, une sur cinq étant fumeur et plus d'une sur quatre vivant avec au moins un fumeur. Le nombre moyen de cigarettes fumées par jour était de 13,5, dont environ la moitié fumées à la maison.

Pour près d'un fumeur sur trois (28,4%), le fait que le tabac soit mauvais pour la santé de leur animal serait une incitation à arrêter la cigarette. 14% demanderaient à leurs partenaires de fumer dehors et près de 9% leur demanderaient d'arrêter de fumer.

Les non-fumeurs seraient eux plus de 16% à demander à leurs partenaires d'arrêter le tabac, et 24% à leur demander de fumer dehors.

Les chercheurs estiment que la santé de l'animal pourrait être utilisée comme un argument efficace dans les campagnes contre le tabagisme.

Près des deux-tiers des foyers américains possèdent un animal domestique.