Le laboratoire américain Merck a annoncé jeudi que des études sur son vaccin Gardasil contre le virus du papillome humain (VPH) montraient qu'il était prometteur pour empêcher des lésions génitales externes chez les hommes.

«Le Gardasil a évité 90% des lésions génitales externes causé par le VPH de type 6, 11, 16 et 18 dans une étude de phase III menée chez des hommes de 16 à 26 ans», a annoncé Merck.

La laboratoire précise toutefois que les études se poursuivent et que les agences de régulation recevront d'autres données ultérieurement.

Merck envisage de demander d'ici à la fin de l'année l'aval de la Food and Drug Administration (FDA) pour l'utilisation du Gardasil chez les garçons de 9 à 26 ans, alors que ce vaccin n'est actuellement approuvé que pour les filles aux États-Unis.

Le Gardasil est jusqu'à présent recommandé aux jeunes filles de 9 à 26 ans pour les protéger des infections contre quatre types de papillomavirus, liés au cancer utérin ou à l'origine de verrues ano-génitales et de cancers du vagin.

Les infections dues aux HPV sont les plus communément transmises sexuellement aux États-Unis. Quelque 6,2 millions d'Américains sont infectés chaque année par ces virus et plus de la moitié des hommes et femmes sexuellement actifs sont infectés à un moment de leur vie aux États-Unis, selon les Centres fédéraux de contrôle et prévention des maladies (CDC).

Selon un récent rapport publié au Canada, il y aurait 41 450 nouveaux cas de verrues anogénitales déclarés chaque année (chez des hommes et chez des femmes). Au Canada, en 2003‑2004, on a dénombré 491 nouveaux cas de cancer de l'anus (203 chez les hommes et 288 chez les femmes) et 142 nouveaux cas de cancer du pénis.

L'étude sur les hommes a été menée auprès de 3400 hétérosexuels de 16 à 23 ans et 600 homosexuels de 16 à 26 ans, qui ont reçu chacun trois doses de Gardasil ou d'un placebo.