Pour la première fois, Revlon Canada a choisi une égérie québécoise. Maripier Morin rejoint les Olivia Wilde, Emma Stone, Halle Berry, Jessica Alba, Cindy Crawford, Linda Evangelista qui sont, ou ont été, les égéries de la marque américaine.

Maripier Morin s'est fait connaître en 2006 comme concurrente à l'émission de téléréalité Occupation double, puis comme beauté à TVA dans Le banquier, la populaire émission de Julie Snyder. Depuis, on l'a vue dans de nombreuses émissions, dont Sucré Salé, Deux filles le matin, C'est extra, District V et Ça commence bien, l'émission matinale de V. Elle coanime aujourd'hui sur les ondes de V Ménage à trois avec Patrick Langlois et participe à l'émission Hockey Wives sur W Network. Nous lui avons parlé mardi, veille de l'annonce officielle faite par Revlon Canada.

Qu'est-ce que ça fait d'être choisie par une marque comme Revlon Canada ?

Je suis vraiment très contente. C'est un peu inattendu, mais en même temps, c'est un rêve de petite fille qui se réalise. J'ai fait du patinage artistique pendant 15 ans et j'ai commencé à me maquiller très tôt. J'ai toujours été un peu obsédée par le rouge à lèvres et tous les cosmétiques, alors que ma mère, c'est le contraire, elle est une grano-hippie qui ne s'est jamais maquillée de sa vie. D'ailleurs, pendant Occupation double, elle me disait : tu devrais appeler les compagnies cosmétiques pour leur dire que tu aimerais être leur égérie ! Je lui répondais que ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, qu'il faut attendre et peut-être qu'un jour ça arrivera. 

Au Québec, c'est très rare que des entreprises internationales aient des égéries locales. Il y a Karine Vanasse pour Marcelle, Marie-Mai pour Anabelle... Alors c'est certain que Revlon, c'est un vrai honneur pour moi d'être leur égérie. Olivia Wilde, Emma Stone, qui représentent Revlon à l'international, sont pour moi des icônes de beauté, tout comme Halle Berry, qui est une des plus belles femmes du monde, et qui est aussi une égérie de Revlon. C'est très prestigieux pour la petite fille de Rivière-du-Loup que je suis.

Qu'est-ce que ça demande concrètement d'être égérie ?

J'ai un contrat d'un an. On va faire une grande séance de photographies pour la campagne dans deux semaines, il y aura aussi des publicités pour la télévision, pour le web, des apparitions dans certaines pharmacies, je n'ai pas encore tous les détails, mais ça ressemble à ça.

Ça suppose aussi d'avoir un comportement exemplaire ?

Absolument. Quand une entreprise décide de s'associer à toi, ça vient avec un comportement exemplaire, et c'est normal. Je pense que dans les dernières années, j'ai prouvé que j'avais de la rigueur, je travaille fort, j'ai fait une émission matinale pendant deux ans où je me levais en pleine nuit !

Croyez-vous que c'est grâce à la série de télévision Hockey Wives, dont vous avez assuré la promotion au Québec et au Canada, que vous vous êtes fait remarquer dans le reste du Canada ?

Non, parce que l'année dernière, avec la chaîne V, on avait fait une intégration média avec Revlon. Il y avait un concours où les téléspectateurs pouvaient gagner une journée de star avec moi ! C'est comme ça que je suis entrée en contact avec Revlon, puis on avait créé six vidéos et six looks avec une maquilleuse pour Revlon en collaboration avec V. Avant même le début de tournage de Hockey Wives, on avait commencé les négociations pour le contrat d'égérie. Ce sont des contrats qui sont très longs à négocier, ça a pris près d'un an. Le marché du Québec est différent du reste du Canada et des États-Unis. Quand une entreprise souhaite s'imposer ici, la meilleure façon est d'engager une personnalité locale, car on a notre propre star-système et notre propre culture. Revlon l'a bien compris.

Est-ce intense, durant les séries éliminatoires, d'être la conjointe du joueur du Canadien Brandon Prust ?

Oh, Seigneur ! Et en plus, je suis en train de prendre plein de décisions importantes pour ma carrière en ce moment ! Les séries, j'ai de la chance, parce que mon chum le vit bien, il y a des joueurs qui le vivent plus intensément. Mon chum le vit intensément, mais le gère très bien émotivement. Je n'ai pas de sautes d'humeur à la maison, au contraire, on essaye de se soutenir l'un et l'autre, on a un bel équilibre. On se voit entre les parties. Quand il est à Montréal, il a le droit de rester à la maison. Ça arrive, des années où tous les joueurs vont à l'hôtel ou en retraite, mais pas pour l'instant ! Je l'ai encore à la maison. 

Avec le recul, depuis Occupation double, vous avez fait beaucoup de chemin...

Je suis « flabbergastée ». Tout ça est inattendu. J'ai travaillé très fort, j'ai pris tous mes engagements professionnels très au sérieux et je me suis investie au mieux de mes capacités. J'ai travaillé avec des gens généreux. Et à travers les émissions, les efforts ont porté leurs fruits. Si tu m'avais demandé après Occupation double si je comptais faire carrière en télé, j'aurais répondu non. Il n'y a jamais eu de participant de téléréalité qui avait eu une carrière après. Ce n'était pas mon but non plus, car je travaillais en mode et j'aimais ça. J'ai le meilleur des deux mondes aujourd'hui.

C'est important pour vous la mode et la beauté ?

La mode doit rester quelque chose de ludique. Il faut s'amuser. J'adore être caméléon et porter toutes sortes de choses. Au Québec, on aime la mode, les femmes aiment s'habiller et s'amuser en se créant des allures différentes. J'ai toujours acheté mon maquillage en pharmacie et je préconise l'accessibilité, que ce soit pour les produits cosmétiques, le maquillage ou les vêtements. C'est très important pour moi. D'ailleurs, dans 365 jours de looks pour Loulou magazine, je porte beaucoup de marques abordables comme Zara ou H & M. Je souhaite que la femme de Québec, Montréal, Saguenay ou Rivière-du-Loup se retrouve et puisse avoir accès au maquillage et aux vêtements que je porte.

Des projets ?

Je fais partie de Code F à VRAK 2, une nouvelle émission qui s'adresse aux jeunes adultes et qui débute le 15 juin. On parle sans censure de nombreux sujets qui nous préoccupent. Je suis très contente. J'ai beaucoup de projets et de rêves, mais je n'en parle pas. Je suis très superstitieuse, quand je veux que quelque chose arrive, je n'en parle pas. Pour l'instant, j'ai hâte au 15 juin parce que les vacances commencent. Je prends une grande pause. Je vais passer tout l'été avec mon chum, on va aller se reposer en Ontario. On va décrocher et ça va nous faire le plus grand bien.