Le créateur d'origine indienne Bibhu Mohapatra a présenté mercredi à New York une collection très variée, qui représente, selon lui, la diversité des femmes, qu'il refuse de coller dans un «moule».

Devenu un habitué de la semaine de la mode de New York depuis son premier défilé, en 2009, Bibhu Mohapatra a habillé Michelle Obama à plusieurs reprises, notamment en 2015 lors d'un voyage officiel en Inde.

Il attire à ses défilés un assemblage de célébrités improbable, décalé par rapport aux autres événements de la Fashion Week.

Mercredi, on a pu ainsi apercevoir l'humoriste Tracy Morgan, l'écrivain britannique d'origine indienne Salman Rushdie, la jeune actrice Holly Taylor (The Americans) et la Française Iris Mittenaere, récemment élue Miss Univers.

Ils ont pu découvrir une collection sans ligne directrice forte sur le plan du style, des couleurs ou des matières, avec néanmoins une orientation très féminine et quasiment aucun pantalon.

«Je ne voulais pas les coller dans un moule», a-t-il expliqué à l'AFP après le défilé, pour justifier ses choix très éclectiques.

«Mes muses, mes femmes, sont partout dans le monde et elles ont toutes les tailles et tous les physiques», a-t-il poursuivi.

Pour lui, «ce qui est unique chez elles, c'est qu'elles sont toutes des femmes fortes qui sont définies par leurs propres qualités, pas par qui que ce soit».

Initiative très rare, lors du salut final une fois le dernier mannequin rentré au vestiaire, Bibhu Mohapatra a emmené avec lui sur le podium trois de ses collaborateurs, dont le designer d'origine guatémaltèque David Valencia.

Il s'est dit très sensible au contexte politique aux États-Unis, qui a inspiré une bonne partie des créateurs de la Fashion Week.

«Il est important pour nous de marquer le coup et de se battre pour les droits des femmes.»