Les défilés des collections de prêt-à-porter homme pour le printemps/été 2014-2015 s'ouvrent samedi à Milan (nord), alors que la mode italienne a dégagé en 2013 un chiffre d'affaires de 8,5 milliards d'euros, en légère baisse (-0,6%).

De Gucci à Prada en passant par Armani, les plus grands noms du Made in Italy présenteront leurs nouvelles collections en compagnie de quelques maisons étrangères habituées des passerelles milanaises, dont la Britannique Vivienne Westwood.

Tillmann Lauterbach, un jeune créateur finaliste du prix LVMH en 2014, né en Allemagne, mais qui a grandi à Ibiza (Espagne) avant d'étudier à Paris, défilera pour la première fois à Milan.

Cette année encore, pour des raisons de créneaux horaires ou de mauvais rapports avec les organisateurs, plusieurs marques tiennent leur défilé ou leur présentation en dehors du calendrier officiel, comme Dolce&Gabbana ou Marni.

Au total, une quarantaine de défilés sont prévus, étalés sur quatre jours. Les Milanais seront conviés à les suivre en direct grâce à trois écrans géants installés sur différentes places de la ville.

Avant le rendez-vous milanais, la mode masculine s'est retrouvée à Londres de dimanche à mardi, où ont notamment défilé les marques Burberry Prorsurm, Alexander McQueen et J. W. Anderson.

Enfin, du 25 au 29 juin, ce sera au tour de Paris d'accueillir les défilés des collections de prêt-à-porter masculines.

En amont de la Fashion Week milanaise, la Fédération italienne du textile et de la mode, Sistema Moda Italia, a délivré mardi les données définitives du secteur masculin pour l'année 2103.

Alors qu'en janvier, avant les défilés hivernaux, elle avait tablé sur une hausse du chiffre d'affaires de 1% par rapport à 2012, il s'avère en fait que les ventes sont en légère baisse (-0,6%).

La croissance à l'export se porte mieux que prévu (+4,3%, soit 5,3 milliards d'euros) tandis que le marché intérieur est en net repli (-9,3%).

Dans le détail, ce sont la maille (+0,1%) et le cuir (+5,1%) qui tirent le marché vers le haut tandis que les cravates (-6%) et les chemises (-1%) calent.

Parmi les pays friands de mode italienne, ce sont les pays hors Union européenne qui sortent du lot (+7,4%): les États-Unis (+2%), la Russie (+1,2%) et le Japon (+0,7%).

Les pays asiatiques se montrent également de plus en plus amateurs du Made in Italy. Ainsi, les exportations vers la Corée du Sud ont bondi de 35%, vers la Chine de 29,5% et vers Hong Kong de 18%.

Parmi les fournisseurs de l'Italie, la Chine conserve la tête du classement, mais a perdu du terrain au profit du Bangladesh (+13,7%), tandis que la Roumanie (-10,4%), la Tunisie (-5,1%) et la Turquie (-15,9%) voient leur part de marché décliner.