Jupes plissées en lamé argenté, pull aux allures de cottes de mailles, imprimés équestres, l'Américaine Tory Burch avait puisé son inspiration dans les armures de son grand-père, pour sa collection présentée mardi à la Fashion week.

Alors qu'elle fête ses 10 ans dans la mode, elle a confié à l'AFP qu'elle réfléchissait désormais à une ligne masculine, en commençant par les accessoires.

Tissus métalliques, brillants rebrodés sur des robes et pulls de laine, brocards, longues chaussettes jusqu'au-dessus du genou, la femme Tory Burch automne-hiver 2014 était tout en élégance et en puissance. La taille était joliment soulignée par des ceintures à boucle plate, chaîne dorée accrochée sur le côté, et les mains bien au chaud dans des sacs-manchons en fourrure.

Parmi les pièces les plus remarquées, un manteau de cuir à plis plats, porté sur une jupe et chemise imprimée noir et blanc, en crêpe de Chine.

«Nous avons pris des éléments d'armure (...), l'armure ce n'est pas seulement médiéval, c'est aussi les samouraïs, il y a tellement de beaux détails», a expliqué la créatrice, évoquant la collection de son grand-père et de ses parents, et ses recherches dans les livres du XVIe siècle pour ses imprimés.

Entrée l'an dernier dans le cercle très fermé des milliardaires (valeur nette 1 milliard de dollars selon le magazine Forbes), Tory Burch, a fêté cette semaine les 10 ans de sa marque.

«Cela a été pour moi 10 années incroyables, que je n'aurais jamais imaginées», a-t-elle dit à l'AFP, rendant hommage à son équipe «formidable». «Nous avons l'impression d'avoir juste commencé, nous voulons encore faire tellement de choses», a ajouté cette mère de trois garçons, qui a également lancé il y a quatre ans une fondation, pour notamment aider les femmes entrepreneurs.

Vêtements, accessoires, et même récemment un parfum, Tory Burch est désormais vendue dans 50 pays.

Et elle n'entend pas s'arrêter là. «On va peut-être commencer une ligne d'accessoires pour homme», dit-elle, expliquant que la compagnie venait de recruter dans ce but. «On l'appellera peut-être différemment, nous ne sommes pas encore sûrs, on verra» dit-elle, ajoutant que la finalisation prendrait «encore un peu de temps».

Elle n'exclut pas non plus la création d'une ligne masculine. «Qui sait ? Peut-être. J'ai la garde-robe de mon père, qui était l'homme le plus stylé que j'ai jamais vu», explique-t-elle. «Il créait lui-même ses vêtements».