L'ex-espionne russe Anna Chapman démasquée aux États-Unis en 2010, lance une ligne de mode à son nom après s'être faite présentatrice de télévision et femme d'affaires, a-t-elle annoncé vendredi sur son site internet.

Le site officiel de cette jeune femme rapatriée en Russie en juillet 2010 avec neuf autres agents russes démasqués, dans un échange digne de la guerre froide, présente la ligne comme une «arme mortelle pour la femme, faite en Russie».

Alors que la jeune espionne a cultivé une image de créature sexy depuis son retour en Russie, posant notamment en petite tenue pour un magazine masculin, les deux modèles présentés sur le site sont des robes droites et longues à col fermé, et le texte fait une large référence au folklore russe.

«La collection est fondée sur des robes dans une tranche de prix et un style accessibles à pratiquement toute femme russe», a déclaré à l'agence Interfax Grigori Belkine, le porte-parole de la banque pour laquelle l'ex-espionne exerce par ailleurs officiellement une activité de conseil.

Après leur retour en Russie, Anna Chapman et les neuf autres agents russes, dont l'arrestation avait pourtant été un échec de taille pour les services russes, avaient été accueillis chaleureusement par Vladimir Poutine, lui-même un ancien membre du KGB soviétique puis directeur du FSB, les services secrets russes.

En juillet dernier, la jeune femme avait adressé un message via Twitter à l'ex-consultant informatique des services secrets américains Edward Snowden, réfugié en Russie : «Snowden, veux-tu m'épouser?», avait-elle écrit.

Coiffée d'une chapka à l'étoile rouge et de treillis moulants, elle est aussi devenue l'héroïne d'un jeu de guerre russe populaire sur le net, dont le «commandant en chef» est Vladimir Poutine.